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Malgré les (longues) vacances de son Président, la France va, enfin, armer les kurdes d’Irak

Bambino Morto di sete – fr

© karam alqoshy‎ / Facebook

Judikael Hirel - publié le 13/08/14

Après l'aide humanitaire, des armes. Trop tard, trop peu ? L'Elysée s'exprime en tout cas de nouveau sur la situation en Irak.

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Consulter l’agenda du Président de la République sur le site de l’Elysée est explicite quand à l’implication de François Hollande dans le drame actuellement vécu par les chrétiens d’Irak : depuis le 5 août jusqu’au 22 août, il tient en six mots : "Rien à l’agenda ce jour". Pourtant, en juillet, il était dit à la presse que "le président prendrait quelques jours de vacances, notamment à la résidence de la Lanterne, auprès de sa famille". In fine, ces quelques jours, malgré la bronca médiatique contre les premières longues vacances présidentielles prises au lendemain de son élection, se sont donc transformées en trois semaines de grandes vacances discrètes que, fort du devoir accompli, le président de la République  s’accorde en toute discrétion, non pas à Versailles mais dans le sud de la France.

Et pendant ce temps ? Barack Obama annonce le retour des USA en Irak durant une conférence de presse télévisée et le Premier ministre britannique David Cameron écourte ses vacances au Portugal afin de présider à Londres une réunion consacrée à la  crise irakienne. Chacun son style… François Hollande, lui, ne s’exprime que par voie de communiqués, et le monde continue de tourner sans lui. Les guerres déchirent le Moyen-Orient, le conflit israélo-palestinien aligne ses milliers de morts et les djihadistes déferlent telle une vague sur la Syrie et l’Irak, rejetant devant leurs drapeaux noirs des centaines de milliers de civils. Il faut sans doute être Jean Glavany pour mettre la fierté du rôle symbolique de son pays sous le boisseau et ne pas souhaiter voir la France endosser le rôle de "gendarme du monde". Une fierté à géométrie variable selon qu’il faille, comme en Afrique, veiller sur ses intérêts économiques, ou, en Irak, défendre des victimes innocentes face à un califat auto-proclamé dont les crimes contre l’humanité ne sont plus à prouver.

Dira-t-on qu’on ne savait pas ? Impossible ? Dira-t-on que la vie d’un chrétien d’Irak ou d’un Yezidi pèse moins qu’une autre ? Ou ne faut-il y voir que le reflet effacé de la grandeur de la France, d’une fonction présidentielle laissée vacante pour cause de vacances, et la fin de la volonté universaliste d’un pays qui, jadis, se vantait de donner une voix à ceux qui n’en ont pas ?

Alors que le Président de la République poursuit ses vacances discrètes au lendemain d’un 60e anniversaire bien peu fêté, c’est donc toujours par voie de communiqués de presse que l’Elysée s’exprime, timidement et avec retard, sur la situation en Irak. Certes, en coulisses, la diplomatie française poursuit son travail dans la discrétion. Mais la force du symbole réside dans l’absence. ‘La situation catastrophique à laquelle doit faire face la population dans la région du Kurdistan irakien nécessite la poursuite et l’amplification de la mobilisation de la communauté internationale", annonce donc l’Elysée le 13 août. La France entend jouer un rôle actif en fournissant, en lien avec ses partenaires et en liaison avec les nouvelles autorités irakiennes, toute l’assistance nécessaire. De premières livraisons humanitaires ont eu lieu ces derniers jours. Elles vont se poursuivre."

Le Président de la République a demandé au ministre des Affaires étrangères et du développement international de suivre personnellement cette question. "La France a déjà pris les dispositions nécessaires depuis plusieurs jours pour soutenir la capacité opérationnelle des forces engagées contre l’Etat islamique. Afin de répondre aux besoins urgents exprimés par les autorités régionales du Kurdistan, Le chef de l’Etat a décidé, en accord avec Bagdad, de faire acheminer des armes dans les heures qui viennent."
Par ailleurs, alors que la crise à  la tête du pouvoir irakien n’est toujours pas achevée, la France a réitéré son soutien au Premier ministre désigné, Haïdar Al-Abadi, ainsi qu’aux responsables politiques irakiens dont le Président de la République et le Président du Parlement : "Il est essentiel que soit rapidement mis en place un gouvernement d’union, représentatif de toutes les communautés irakiennes pour lutter efficacement contre l’Etat Islamique."

Pour autant, le communiqué diffusé par l’Elysée ne précise ni le type d’armes qui sera fourni, ni leur quantité, de même que les modalités de leur acheminement rapide sur place. Mais la Grande-Bretagne s’est pour sa part dite prête à acheminer vers le Kurdistan et l’Irak les cargaisons des pays s’étant engagés à soutenir l’Irak et le Kurdistan contre les forces djihadistes.

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Chrétiens d'OrientGuerrekurdes
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