"Aux grands hommes, la patrie reconnaissante !" Et quelque peu nostalgique… Vous ne lirez pas cet ajout sur le fronton du Panthéon, qui découvre actuellement à Paris sa coupole rénovée. Mais vous pourrez l’apercevoir dans les yeux d’électeurs désabusés, qui ne savent plus très bien où se cache le moins pire des choix politiques.
Nous aurions besoin de chefs à aimer. De poètes en tribune, à la Pablo Neruda. Mais nous n’avons sous la main, à la place de grands hommes, qu’une batterie d’experts en rouages politiques, tristes à pleurer, des mécanos mégalos qui n’ont d’autres vues que celles des cabinets ministériels, des parieurs pariant sur de futurs malentendus qui pourront leur faire gagner les prochaines élections. Rejetons d’House of cards.
"Où sont les intellectuels ? Où sont les grandes consciences de ce pays ?", se plaignait Manuel Valls en mars dernier, tel un enfant qui s’étonnerait de ne pas voir revenir le petit chat qu’il vient de chasser à coups de pierres. Onfray, Finkielkraut, Le Goff… La gauche fait fuir ses penseurs, les intellectuels la désertent. Et ce n’est pas chez la droite tétanisée, dont les leaders s’échinent à penser qu’un nouveau nom donnera un meilleur fond, qu’ils trouveront refuge. Quand à l’extrême médiatique, le FN nous montre chaque jour avec brio qu’il sait être un parti aussi médiocre que les autres… Lire la suite sur les Cahiers Libres