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"Blandine", un hommage en forme d’uppercut, déclamé flingue sur la tempe, avec le choc des images et le poids des mots, typiques des frères David et François Furtade. Plus surprenant de la part de ces adeptes de la vieille école du rap, ils adoptent un rythme saccadé, proche de la nouvelle vague, façon Kaaris ou Gradur, deux rappeurs qui cartonnent chez la jeunesse. "Blandine est une vieille histoire. Je voulais que mes enfants puissent entrer dedans et la comprendre, alors je parle avec leur langage", explique François Furtade à Aleteia.
Blandine lui a mis un direct du droit
François Furtade s’est dit qu’il devait faire un morceau de rap sur la sainte lors de l’un de ses prêches… car ce musicien, instructeur de boxe et père de six enfants, est également pasteur au sein de l’Église évangélique. "J’expliquais que Blandine était la preuve vivante que le courage de la foi ne tient pas compte de la morphologie de la personne. Elle a tenu ferme dans sa foi, et les chrétiens qui avaient renié la leur pour vivre sont allés la rejoindre, impressionnés par son exemple." Une leçon, comme un direct du droit, donnée par une frêle jeune fille au boxeur !
"Entre 177 et 2015, rien n’a changé"
"Je n’arrête pas de parler de la persécution des chrétiens, c’est mon message, en continu", assure François Furtade. Le rappeur a la sensation d’avoir une mission à accomplir en ce sens. Choqué par le peu de place accordée dans les grands médias aux massacres perpétrés contre les minorités chrétiennes, il considère avoir une tâche à accomplir. Il encourage ses auditeurs à recouper ses informations, incorpore dans ses clips des extraits d’images d’actualité et de noms de personnages-clés, pour encourager à chercher plus loin que sa musique… "Sur Internet, pas à la télé", précise-t-il.
Le pape François dans le prochain clip !
Le prochain clip reprend des paroles du Pape : "La persécution des chrétiens est actuellement pire que dans les premiers temps de l’Église". François Furtade, en cherchant les prises de position du Vatican sur son sujet de prédilection, est tombé sur un discours de François qu’il est en train de mettre en valeur avec un clip vidéo. "À Lyon, explique-t-il, il y avait une cinquantaine de martyrs ; actuellement on parle de milliers de personnes !" Il a donc écrit une chanson "avec un beat très lourd", à suivre, après "Blandine"…
"Tout n’est pas écoutable dans le rap"
François Furtade précise que bien qu’il apprécie le rap et se tienne au courant de l’actualité musicale, il est choqué par ce qui sort et se garde bien de laisser ses enfants consommer n’importe quoi. "Tout n’est pas écoutable dans le rap, et je ne parle même pas des clips ! Je ne laisse jamais mes enfants seuls devant la télé. Dans beaucoup de musiques de rap, il y a des images ‘crades’, des messages odieux… Mais ce n’est pas que dans le rap. À mon sens, une Lady Gaga est bien plus nocive qu’un rappeur avec un flingue. Il y a une impureté dans la musique dont je me garde, moi, et à plus forte raison mes enfants !"
