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Welcome to Paradise : à l’abbaye d’Hautecombe, la joie se partage

Welcome to Paradise : la force du don

© DR / CCN

Welcome to Paradise : la force du don

Pierre Dohet - publié le 03/08/15

Tout au long du festival organisé par la Communauté du Chemin Neuf, Pierre Dohet nous raconte le quotidien d’un festivalier au paradis.

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« Bienvenue au Paradis », en toute modestie. Cet été encore, l’abbaye d’Hautecombe accueille 1 700 jeunes chrétiens de 30 nationalités, rassemblés autour de la Communauté du Chemin Neuf. Une semaine au Paradis, voilà à quoi cela ressemble…

De l’abbaye au Kawaco

En descendant du train, les festivaliers sont facilement reconnaissables, à leur sac de campeur et à leur large sourire. Beaucoup s’entre-reconnaissent. Ceux-là arrivent plus tôt pour préparer leurs services. Un Letton nous attend à la gare. Une route sinueuse nous conduit vers l’abbaye, entre lac et montagnes, sous couvert d’un vert manteau forestier.

En arrivant, on repère les lieux : le lac, les terrains de sport, les tentes pour la popote, le grand chapiteau pour les temps forts et la fête. Le vaste terrain de l’abbaye propose également plusieurs petits lieux pour se recueillir, plus discrets, mais toujours bien placés. En prenant un peu d’altitude, un chemin nous donne à voir la prairie centrale d’où monte une rumeur fébrile. L’attente du grand jour est palpable.

Dans les hauteurs, les clairières sont dédiées aux lieux de campement. À l’extrémité, est prévu un lieu pour les participants du parcours Manaïm, où les organisateurs finalisent un programme vigoureux à vivre en équipe, une expérience du dépouillement. En coupant court, on retrouve les bords de lac, la plage, et en longeant la côte, on rentre à l’abbaye par le Kawaco : une buvette dans une ambiance chaleureuse style « Tour du monde en 80 jours ». Le tour de l’abbaye se termine en son cœur : la chapelle. Si l’extérieur est assez sobre et classique, on découvre en entrant une splendide nef gothique plus-que-flamboyante. Au centre de cette dentelle de pierre ouvragée, l’hostie exposée brille de simplicité.

L’expérience de l’engagement

Pour beaucoup d’entre eux, les volontaires ont déjà participé au festival ; ils ont vécu quelque chose de fort. La soirée leur est consacrée. Entre deux moments de prière, les six jeunes de l’année missionnaire témoignent. Ils ont vécu ensemble une année au service de la communauté dont le festival est l’aboutissement. À leur écoute, les volontaires ressentent fortement le sens de l’engagement.

Ils se retrouvent dans leurs paroles ; ils en reparlent : « Si tu ne prends pas de décisions, les autres les prendront pour toi ». L’expérience de l’engagement est pour eux d’une grande liberté. Dans ce choix, ils ont été vrais ; ils n’ont pas été passifs. Ayant beaucoup reçu, ils veulent donner à leur tour. Lorsqu’on a fait le point de ce qu’on donne réellement au Seigneur, on entre dans une autre dimension. La relation au Christ devient concrète. On cherche à Le rencontrer, non plus de manière exceptionnelle, mais tous les matins. Parmi les serviteurs-volontaires, certains se sont décidés la veille. D’autres ont parcouru des milliers de kilomètres pour se mettre au service, et cela les comble.

Venus de toute la terre

Le premier jour de la semaine, dimanche, est consacré au Seigneur, et plus spécialement à l’accueil, en ce jour d’ouverture du festival Welcome To Paradise. Les 1 700 festivaliers arrivent par vagues, de toute la France et d’ailleurs, vivant des réalités plurielles, rassemblés par des motivations diverses. Pour certains, ce rendez-vous était une évidence, inscrite au programme des vacances depuis de longs mois, comme une apothéose naturelle de leur année. Pour d’autres, il consacre un retour : on en avait entendu parler, puis les aléas de la vie nous avait fait mettre notre foi entre parenthèses, mais au moment de partir en vacances, un ami nous entraîne. D’autres, enfin, viennent essayer : ils ont entendu parler d’un rassemblement de jeunes avec une super ambiance et plein d’activités. 

Foi au ralenti, ou routier des événements cathos ; taiseux ou phraseurs ; sportifs, vacanciers ou retraitants, ils sont tous là pour « partager la joie » (#sharethejoy).

Accueillir jusqu’à la fatigue

En effet, la joie est contagieuse, et pour entrer immédiatement dans une spirale positive, les accueillants sont là pour faire tomber les masques des villes, et donner à chacun la liberté de sourire. S’ils sont accueillis comme je l’ai été, ils ne seront pas déçus. Venant d’on ne sait où, j’arrivais en terre inconnue. Le premier à m’ouvrir les bras, bien entendu, était le Christ en croix. Au gré des rencontres, les sourires me désarment. Avec douceur, une attention chaleureuse m’est portée, malgré le tumulte des préparatifs. Ici, rien d’artificiel ou de surfait. Le temps est donné au présent. Pourtant les volontaires sont exténués : je ne vous parle pas de tristes lassitudes de corps harassés d’habitudes, mais du poids formidable des jeunes dont ils se sont faits responsables, pour lesquels ils se battent, à s’en user le cœur ; cette fatigue-là, c’est du bonheur.

Autour d’une rose

Pour lancer une semaine magnifique, il faut une soirée de panache. Vous avez entendu d’écologie intégrale ? Ici on vit la fête intégrale : un mélange explosif de musique, lumières, danse et louange. Les intervenants s’enchaînent pour souhaiter la bienvenue aux arrivants, faisant le pas de se donner en vérité. C’est une véritable épreuve de dépouillement : on se rend vulnérable. Les danseurs se donnent à fond. Dans les coulisses, on ne se doute pas du nombre de travailleurs de l’ombre qui œuvrent pour rendre ce moment unique et impérissable.

Les surprises se multiplient, les temps calmes alternent avec les embrasements collectifs. Vidéo et rose à l’appui, le père Arnaud nous rappelle la beauté de la Création et le don que Dieu nous a fait. La joie de Jésus est déjà présente en chacun de nous, à l’état de graine repliée sur elle-même, qui ne demande qu’à éclore en une superbe rose. Le ton est donné.

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