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Une rentrée 2015 de tous les dangers pour Najat Vallaud-Belkacem

Najat Vallaud-Belkacem – fr

© KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Philippe Oswald - publié le 02/09/15

La rentrée scolaire se poursuit dans un climat électrique. La ministre persiste à imposer sa réforme en dépit de l'exaspération croissante des parents. Chez les professeurs le découragement pointe.

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La rentrée scolaire s’effectue avec quatre dossiers chauds (20 minutes). La réforme du collège n’entrera en vigueur que dans un an mais suscite déjà l’hostilité tenace de plusieurs syndicats majeurs (Direct Matin). Le manque d’enseignants dans certains départements (la Seine-Saint-Denis, notamment) devient criant. Les activités périscolaires (18% des communes n’en proposeront pas) et les revendications salariales (la rémunération des professeurs des écoles est une des plus faibles d’Europe) ferment le ban.

« Laïcité à marche forcée »

Ce ne sont pas les odes à la « laïcité citoyenne » qui calmeront le jeu. Au contraire, cette « laïcité à marche forcée » (Le Monde) exaspère nombre de profs et de familles : « (…) nouvel enseignement moral et civique, ‘réserve citoyenne’, prévention de la radicalisation, ‘commémorations patriotiques’, journée de la laïcité… », ces mesures déclinées par Najat Vallaud-Belkacem lors de sa conférence de presse de rentrée, le 24 août, pour replacer l’école « au cœur de la République », sonnent comme autant de formules ronflantes et creuses. De simples effets d’annonce que la plupart des enseignants ne voient pas comment mettre en œuvre. Exemple : la Charte de la laïcité que les familles doivent obligatoirement signer (dans l’enseignement public). « Si quelqu’un refuse de signer, on fait quoi ? On engage des poursuites ? », s’interrogent des enseignants sur la Toile.

« On fait quoi avec ce machin ? »

Quant à « l’enseignement moral et civique » (EMC) présenté comme une nouveauté, il ressemble comme deux gouttes d’eau au « Cours de morale laïque » du prédécesseur de Najat Vallaud-Belkacem, le très contesté Vincent Peillon (Metronews). À ceci près que « les horaires d’EMC sont obligatoires à raison d’une heure par semaine en primaire plus une heure tous les 15 jours pour les collégiens et les lycéens » dans le cadre du « parcours citoyen » censé « amener les élèves à devenir des citoyens responsables et libres ». « Les instituteurs et professeurs craignent une mise en œuvre chaotique, d’autant que les nouveaux manuels scolaires ne seront pas prêts avant la rentrée 2016. (…) – On fait quoi avec ce machin ? » (Nouvel Obs).

Si Najat Vallaud-Belkacem a abandonné son éternel sourire qui exaspérait les professeurs (L’Opinion), elle ne renonce pas à mettre en œuvre sa grande ambition pour l’École : « Résister, apaiser, unir, fabriquer du commun (sic), opposer les valeurs de la République à la division, c’est la mission de l’École », a-t-elle tweeté au début de l’été. « Bêtement, je pensais qu’instruire était la mission première de l’école… », lui a répondu le sénateur de la Vendée Bruno Retailleau.

« La déconstruction de l’enseignement »

« Nous ne pensons pas que votre réforme, dont l’objectif principal est d’approfondir l’égalité, puisse atteindre son objectif, sinon par le bas : en effet, l’ignorance pour tous est une manière de rétablir l’égalité », renchérit la nouvelle association Jeunes et contre, un collectif d’étudiants et de jeunes professionnels attachées aux langues anciennes sacrifiées par la réforme du collège (Le Figaro).

Alors que 22% des collégiens ne maîtrisent pas les connaissances de base en mathématiques, 21% en histoire géographie, et 19% en… lecture, comment comprendre que la ministre de l’Éducation nationale s’acharne à défendre « une réforme qui marque l’étape ultime de la déconstruction de l’enseignement ? », s’insurgeait François-Xavier Bellamy dans une tribune publiée au seuil de l’été.

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