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Sur le chemin de Croix, aurais-je été Simon de Cyrène ou Simon-Pierre ?

WEB JESUS SIMON CROSS Public Domain

Simon de Cyrène aidant Jésus à porter sa Croix © Public Domain

Aliénor Gamerdinger - publié le 29/01/16

Aurions nous eu l'esprit de compromission de Ponce Pilate, le manque d'esprit surnaturel de Saint Pierre, la charité de Simon de Cyrène, ou le zèle de Véronique ?

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Qui aurions nous voulu être, mais surtout, qui aurions nous été ? Alors que le Carême arrive à grands pas et que nous avons tous envie d’en sortir grandis, voici quelques lignes sur quatre personnages importants du chemin de Croix.

Contempler la Passion du Christ selon la méthode des Exercices Spirituels de saint Ignace de Loyola

Les exercices de saint Ignace se font par le moyen de retraites en silence en maison religieuse. L’un des exercices, celui de la contemplation, se déroule en trois temps :

  • Contemplation : visualiser une scène et regarder où se trouvent les personnages, ce qu’ils voient, ce qu’ils disent, ce qu’ils pensent ;
  • Intelligence : tirer des conclusions et se les appliquer : « Qu’aurais-je fait à sa place ? Que dois-je changer dans mon comportement ? » ;
  • Volonté : prise de résolutions : « Comment faire pour convertir mon comportement et me sanctifier davantage ? ».

L’esprit de compromission de Ponce Pilate

Il s’agit certainement de l’homme le plus remarquable de l’Histoire pour l’exemple de son courage à toute épreuve. Pilate est tenu en esclavage par le respect humain, il a peur de déplaire, alors désirant rester neutre, il renvoie Jésus à Hérode. Ce faisant, il choisit la facilité pour sortir d’un cas de conscience. Le choix de la facilité s’avère inutile, car quelques heures plus tard c’est à lui de déclarer Jésus innocent. Cependant, pour satisfaire la foule en furie il agit par esprit compromission, « pour que tout le monde soit content », en le condamnant à la flagellation. Enfin, il fait un mauvais calcul en demandant à la foule de choisir entre Jésus et Barabas. Il prend un risque, le résultat est tragique.

Cela nous enseigne les dangers du libéralisme et de la tiédeur : on ne fait pas de compromis avec Satan. Qu’aurions nous fait à sa place ? Avons nous toujours le courage de mettre Dieu en premier dans toutes les décisions que nous prenons ? N’acceptons nous jamais d’oublier un petit peu Dieu pour éviter de déplaire aux hommes qui n’ont pas notre foi ?

Le manque d’esprit surnaturel de Simon Pierre

Pierre était plein de fougue, prêt à mourir pour Jésus : « Seigneur, avec toi je suis prêt à aller en prison et à la mort » (Luc 22, 33). Mais Jésus est arrêté, et Pierre qui a trop cru en ses forces manque finalement d’esprit surnaturel en préférant la vie terrestre à la vie du ciel. L’orgueil et le manque d’esprit surnaturel sont bien souvent la recette du péché. Ici, Pierre craint pour sa vie et renie le Christ trois fois. Le coq chante, moment tragique : les regards de Saint Pierre et de Jésus se croisent. Nous pouvons imaginer la douleur, la honte, et la consternation qu’à ressenti notre Saint Père à ce moment, lui qui aimait tant Jésus. « Et il fondit en larmes » (Marc 14, 72). Pierre ayant eu un amère regret de ses péchés, nous savons que Jésus lui a immédiatement pardonné.

Le remède pour vaincre notre chair qui est si faible face à notre esprit si prompt, Jésus nous le donne dans le jardin des Oliviers : « Priez, pour ne pas entrer en tentation » (Luc 22, 40). N’oublions jamais de demander à Dieu les grâces dont Il sait que nous avons besoin.

La charité de Simon de Cyrène

Nous pensons toujours à ce sympathique passant qui aide Jésus et collabore ainsi à l’oeuvre de la Rédemption. Mais les Romains lui ont-ils demandé son avis ? N’a t-il pas été contraint ? « Comme ils l’emmenaient ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu’il la porte derrière Jésus » (Luc 23, 26). Rien ne nous dit qu’il ait eu particulièrement envie d’aider Jésus. La seule chose que nous savons c’est qu’il l’a fait. Nous pouvons appliquer son exemple lorsque nous sommes contraints dans notre quotidien et dans notre vie spirituelle : le manque de zèle dans nos prières, pour aller à la messe, ou pour aider notre prochain.

Souvenons nous que pour Simon de Cyrène non plus cela n’a pas été une partie de plaisir d’aider Jésus. Les croix sont toujours difficiles à porter, et combien en acceptons nous avec résignation et joie ? Gardons toujours en tête ce petit moment de sacrifice de Simon de Cyrène, qui après coup lui a certainement valu de grands mérites au Paradis.

La très zélée Véronique

Véronique prend un risque considérable pour aller essuyer la face de Jésus, pleine de sang, de sueur, et de sable. Elle aurait pu se faire violenter par les soldats ou par la foule. Pourtant, ce risque est récompensé par Jésus par un prodige, car Il imprime l’image de sa Sainte Face sur son linge. Cette femme nous a montré l’importance du détachement du regard des autres, mais aussi l’héroïsme nécessaire pour prouver sa foi. Nous savons que pour être canonisée, une personne ne doit pas seulement avoir fait des miracles, mais doit aussi « avoir poussé les vertus chrétiennes jusqu’à l’héroïsme ». Enfin souvenons nous que lorsqu’un catholique reçoit le sacrement de Confirmation, l’évêque leur donne une petite claque sur la joue en disant : « Que la paix soit avec toi », qui symbolise la difficulté d’être soldat du Christ.

Alors, aurais-je été zélé et plein d’amour et de charité comme Véronique, aurais-je renoncé à moi-même et à ma volonté comme Simon de Cyrène, aurais-je oublié le ciel comme saint Pierre, aurais-je préféré l’honneur des hommes comme Ponce Pilate, ou aurais-je été parmi la foule hurlante, manipulé par le Sanhedrin ?

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CarêmegethsemaniPassion du christSaint Pierresimon de cyrène
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