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Le calvaire des filles de mère Teresa au Yémen

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© DIBYANGSHU SARKAR/AFP/Getty Images)

Des soeurs indiennes de l'ordre catholique des Missionnaires de la Charité, assistant à la messe pour commémorer le 105e anniversaire de Mère Teresa, il y a un an. © DIBYANGSHU SARKAR/AFP/Getty Images)

Giorgio Bernardelli - Vatican Insider - publié le 05/09/16

Vicaire apostolique d'Arabie révèle les souffrances des religieuses, six mois après l’attaque contre leur couvent à Aden.

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Pour rien au monde Mgr Paul Hinder n’aurait manqué la canonisation de Mère Teresa, dimanche à Rome. Ne serait-ce que pour rendre hommage, à travers elle, aux quatre sœurs de la Charité – Anselme, Marguerite, Réginette et Judith, tuées le 4 mars dernier dans l’attaque de leur couvent par des hommes de « Daesh ». Couvent toujours sans nouvelles du père salésien, Tom Uzhunnalil, 56 ans, l’aumônier, qui se trouvait dans la chapelle pendant les faits et a été enlevé par les djihadistes.

Mgr Paul Hinder a profité du congrès Mère Teresa. Miséricorde pour l’Asie et pour le monde, organisé à Rome par l’agence AsiaNews en marge du grand événement pour faire un point sur la situation des missionnaires de la charité toujours présentes au Yémen mais en nombre réduit. Le Yémen « un pays en guerre où personne n’est en sécurité, où sept millions de personnes meurent de faim, chrétiens et musulmans sans distinction », a précisé d’emblée le vicaire apostolique pour l’Arabie du sud.

Avant le terrible assaut des djihadistes qui a coûté la vie aux quatre religieuses et douze autres personnes, les missionnaires de la charité comptaient quatre communautés. Aujourd’hui elles ne sont plus que deux, à Sanaa et Hodeïda. La communauté de Taïz a du quitter les lieux car « elle se trouvait au milieu des deux parties en guerre », a rapporté Mgr Hinder, et ont du partir s’installer à Sanaa avec les personnes qui bénéficiaient de leur assistance ». Mais là aussi les conditions restent difficiles, et « l’impossibilité de faire entrer un prêtre et d’autres religieuses » ne fait qu’aggraver leur situation de souffrance. Le seul prêtre encore sur place était le père Tom, enlevé le jour de l’attaque. « Nous ignorons même s’il est encore vivant », a souligné le vicaire. Un prêtre serait près à partir mais  attendrait toujours un visa « qu’on ne lui donne pas », a-t-il souligné,  et l’aéroport de Sanaa « est inaccessible », faisant vivre aux religieuses « une situation où, depuis des mois, elles ne reçoivent plus l’Eucharistie ». Mgr Hinder a rappelé à ce propos que pour ouvrir une nouvelle maison – voire dans les zones les plus menacées – Mère Teresa imposait comme unique condition la présence d’un prêtre. Sachant que les missionnaires de la charité commencent toujours leur journée par une adoration eucharistique, « on peut imaginer leur souffrance ! », a-t-il commenté.

Autre détail révélé par le vicaire apostolique : Sally, la religieuse qui a réussi à échappé au massacre du couvent à Aden, lui a exprimé très vite son intention de revenir au Yémen, manifestant un « zèle » qui, selon lui, reflète le « virus » que leur a transmis Mère Teresa, leur fondatrice. Mgr Hinder a enfin fait savoir que c’est un chrétien sur place qui  » a bravé le risque » d’enterrer les religieuses assassinées. Il espère pouvoir se rendre sur place un jour pour « célébrer les rites funèbres et élever un sanctuaire sur leurs tombes ».

Article traduit et adapté par Isabelle Cousturié

Tags:
EucharistieMère TeresaMissionnaireTerrorismeyemen
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