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Apprenez à vous taire

Femme invitant au silence

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La rédaction d'Aleteia - publié le 18/01/17

Le silence a de la valeur, surtout lorsque nous nous trouvons dans une situation difficile...

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Même les insensés, quand ils se taisent, passent pour des sages.

Socrate, le philosophe grec, disait que l’éloquence c’est, très souvent, une manière d’exalter faussement ce qui est petit et de diminuer ce qui est, de fait, grand. Les mots peuvent ne pas être appropriés ou bien utilisés pour dissimuler la vérité. C’est pour cela que les sages ont toujours enseigné que nous devons uniquement parler « lorsque nos mots sont plus importants que notre silence ». La raison est simple : nos mots ont le pouvoir de construire ou de détruire. Ils peuvent donner naissance à la paix, à la concorde, au confort, à la consolation mais peuvent aussi créer de la haine, du ressentiment, de l’angoisse, de la tristesse et bien plus encore. « S’il se tait, même un sot passe pour sage ; bien malin, celui qui ne dit mot ! » (Pr 17, 28)

Le silence a de la valeur, surtout quand nous sommes dans une situation difficile, quand il est nécessaire d’écouter plutôt que de parler, de penser plutôt que d’agir, de méditer plutôt que de courir. Tant la parole que le silence révèle notre être, notre âme, ce qui se passe en nous. Jésus nous dit que « ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur » (Lc 6, 45). Il suffit de discuter quelques minutes avec une personne pour connaître son for intérieur révélé dans ses paroles, d’où l’importance de savoir écouter l’autre avec patience pour pouvoir vraiment connaître son âme. Sans cela, nous courrons le risque de se faire une opinion négative de notre interlocuteur.

Nous savons que les mots sont plus puissants que les canons : ils provoquent des révolutions, des conversions et beaucoup d’autres changements. La Bible, très souvent, attire notre attention sur la force de nos paroles. « Un homme avisé trouvera le bonheur ; qui se fie au Seigneur est plus heureux encore ! » (Pr 16, 20). « Le sage, en son cœur, affine ses propos, et sa parole aide à apprendre. » (Pr 16, 23). « Un pervers sème la discorde, le calomniateur divise les amis. » (Pr 16, 28). « Quel plaisir de trouver la répartie ! Qu’elle est bonne, la parole qui tombe à pic !. » (Pr 15, 23).

Tant de discordes existent dans les familles et dans les communautés à cause de commérages, de calomnies, d’injures, de médisances ! Il est important d’apprendre que quand nos paroles heurtent injustement un frère, il nous faudra un sacré courage pour aller jusqu’à lui et demander pardon. Jésus nous apprend que nous serons jugés pour nos paroles : « Je vous le dis : toute parole creuse que prononceront les hommes, ils devront en rendre compte au jour du Jugement » (Mt 12, 36).

Nos paroles doivent toujours être bonnes, cela veut dire, générer un bien-être, l’édification de l’âme, la consolation du cœur, la correction charitable. Si ce n’est pas ainsi, il vaut mieux se taire. Saint Paul enseigne précisément quand et comment utiliser ce précieux don que Dieu nous a donné qui est la parole : « Aucune parole mauvaise ne doit sortir de votre bouche ; mais, s’il en est besoin, que ce soit une parole bonne et constructive, profitable à ceux qui vous écoutent » (Ep 4, 29).

Nous faisons beaucoup d’erreurs par nos paroles, mais pourquoi ?

En premier lieu car nous sommes orgueilleux, nous voulons « avoir la parole » devant les autres. À peine prenons-nous connaissance d’un problème ou d’un sujet que nous voulons déjà donner « notre opinion », laquelle est très souvent vide, insensée car immature et irréfléchie. D’autres fois, nous faisons des fautes car nous nous prononçons « à chaud », quand l’âme est agitée. Dans ces moments-là, la grandeur de l’âme réside dans le silence, dans le fait de contenir sa colère, de dominer son égo meurtri et de chercher la force dans le silence.

Parlez avec sincérité, réagissez avec bon sens, sans vous emporter, sans colère et exprimez votre opinion avec précaution, après avoir bien compris les enjeux de la discussion. Très souvent, dans les débats, nous sommes fatigués de voir tant de personnes parler et si peu disposées à les écouter. Les grands hommes sont ceux qui ouvrent la bouche quand les autres n’ont plus rien à dire. Mais, pour cela, il faut de la bonne volonté et la grâce de Dieu car nous ne pouvons agir seulement selon notre nature.

Dieu nous parle dans le silence, quand l’agitation de l’âme n’est plus, quand la douce brise a remplacé la tempête, quand Sa parole s’installe au fond de notre âme. « Car la parole de Dieu est vivante et efficace, (…) elle juge les sentiments et les pensées du coeur ». (Hb 4, 12)

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