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5 « trucs » de mystiques pour prendre soin de notre tribu

Jeune femme priant

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Christiana Peterson - publié le 02/04/17

Vivre plus simplement, se débarrasser de ses insécurités et être une meilleure mère, laquelle d'entre nous n'en a jamais rêvé ? Voici 5 "trucs" de mystiques pour y arriver.

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Quand j’ai fait une dépression postpartum, je me suis tournée vers les mystiques chrétiens pour trouver du réconfort et tenter de comprendre mes émotions, raconte l’écrivain américaine Christiana Peterson. Je vis dans une ferme, au sein d’une communauté intentionnelle. Ce mode de vie peut parfois sembler un peu radical. Les chrétiens mystiques aussi vivent souvent en marge de la société. C’est pour cette raison qu’ils m’ont donné une certaine perspective sur ma vie et mes expériences. Ces mystiques, bien souvent célibataires et isolés du monde, m’ont beaucoup appris sur la maternité ains que sur la façon de prendre soin de ma famille et de ma communauté.

Voici les cinq leçons qui m’ont été le plus bénéfiques.

1. Vivre simplement est épanouissant

Suite à la rencontre d’un lépreux au cours d’un voyage, saint François d’Assise a décidé de faire don de tout ce qu’il possédait. Comme François, de nombreux mystiques chrétiens sont assez radicaux dans leur approche à la simplicité. Étudier leur vie de près m’a encouragé à vivre plus simplement. Cela n’a pas été facile de me délester de certains objets qui semblaient essentiels à mon quotidien. Mais ironiquement, je suis bien plus satisfaite maintenant que je possède moins de choses matérielles.

Aujourd’hui, de plus en plus de personnes soutiennent qu’un mode de vie plus simple a un impact positif sur l’environnement, sur leur propre santé émotionnelle et, par extension, sur toutes les personnes vivant dans la pauvreté. La tendance actuelle est de se tourner vers un mode de vie moins encombré par des choses superflues. Mais vivre simplement n’implique pas forcément d’habiter dans une cabane sans électricité. Il y a différentes façons de simplifier sa vie.

Par exemple, se débarrasser de certains appareils électroniques. J’ai réalisé que lorsque je consultais mes réseaux sociaux sur mon smart-phone, il m’arrivait de passer à côté de moments de complicité avec mes enfants. Mon mari et moi avons établis une règle interdisant d’utiliser son téléphone à table. A moins de travailler sur quelque chose d’urgent, j’essaie de rester loin de mon téléphone et de mon ordinateur quand les enfants sont à la maison.

Et il y a plein d’activités positives à faire avec le temps libre que l’on gagne à laisser notre portable de côté : jardiner par exemple, est un excellent moyen d’aider vos enfants à comprendre et apprécier d’où viennent les aliments que vous consommez. Faire le vide dans votre maison, faire don d’objets et de vêtements qui ne vous sont pas nécessaires, ne rien acheter qui ne soit pas absolument utile, faire ses courses dans une épicerie plutôt qu’au supermarché, sont des premiers pas vers un mode de vie plus simple. Mais le plus important est notre état d’esprit : il faut réaliser que l’on peut être satisfaits avec très peu et que l’on peut trouver du sens dans toutes les choses immatérielles.

2. Accepter la souffrance comme une leçon d’humilité

De nombreux mystiques, comme Margery Kempe ou Julian de Norwich ont connu des moments de détresse. Même les mystiques les plus pieux et les plus dévoués ont eu des périodes de doutes, des jours noirs et ont souffert aussi bien psychologiquement que physiquement.

Quand j’ai moi même fait une dépression, lire à propos de leur souffrance m’a aidé à appréhender la mienne. Je me suis sentie moins seule de savoir que ces femmes entièrement dévouées à Dieu avaient aussi du mal à gérer leurs émotions. Il n’est pas rare que les mamans se sentent fragiles après l’accouchement. Mais la dépression postpartum est une maladie qui peut durer longtemps, et qui nécessite un suivi médical. Cette dépression m’a appris l’importance d’écouter ce que nous dit notre corps, et notre coeur. Il faut du courage pour admettre que l’on a besoin d’aide. Souffrir peut être une vraie leçon d’humilité, et nous permet de compatir à la souffrance des autres.

3. Accueillir les gens avec sincérité

De nombreux mystiques pratiquaient l’hospitalité radicale, ou, comme mon ami et écrivain David Janzen le dit, « l’hospitalité offerte à ceux qui ne peuvent rien donner en retour. »
Les mystiques étaient très hospitaliers : ils ne manquaient jamais d’accueillir des gens dans leurs maisons, couvents ou monastères, et d’offrir leurs services aux personnes vivant en marge de la société.

Quand je suis devenue épouse et mère de famille, je ne savais pas vraiment cuisiner. Après avoir déménagé à la ferme, j’ai dû accueillir et cuisiner pour de larges groupes de personnes dans ma petite maison. A cette époque, je pensais encore qu’être hospitalier signifiait accueillir nos invités dans une maison propre, chaleureuse, et servir un diner délicieux dans des assiettes bien disposées. Mais au fil du temps, j’ai réalisé que l’hospitalité ne tenait pas qu’à ces petits détails et qu’un invité pouvait se sentir bien plus à l’aise dans une maison désordonnée par l’agitation d’une vie de famille, que dans une maison aux apparences parfaite.

Un jour, alors que mon plus jeune enfant avait quatre mois, je me suis trompée dans les dates d’un rendez-vous que j’avais pris avec une amie, jeune maman également. Elle a fini par venir frapper à ma porte sans que je m’y attende. J’étais gêné de l’état de ma cuisine, du désordre qui régnait dans mon salon, et de mes cheveux en pagaille. Quand je me suis excusée de ce capharnaüm, mon amie m’a avoué être ravie de voir ma maison dans cet état. Quelque part, elle était soulagée de voir qu’elle n’était pas la seule à être désordonnée, et ce rendez-vous inattendu nous a permis de nous rapprocher. L’hospitalité est bien plus qu’un bon repas cuisiné : il s’agit de partager avec authenticité nos petites habitudes quotidiennes.

4. Trouver le moyen de se consacrer aux autres

Comme saint François, de nombreux mystiques ont donné tout ce qu’ils possédaient. Catherine de Sienne s’est porté volontaire pour faire partie d’un ordre religieux à l’âge de seize ans. Elle a milité très tôt, s’est dépossédée de tous ses biens et a vécu une vie ascétique. Catherine a dédié sa vie à aider les autres, comme d’autres l’ont fait avant et après elle.

Il n’est pas facile d’allier travail et vie de famille, et personnellement, j’ai beaucoup de mal à trouver du temps à consacrer aux autres. Mais en fin de compte, cela ne demande pas nécessairement de chambouler nos habitudes. Parfois, notre générosité peut s’exprimer de façon banale dans notre quotidien.

5. Prendre du temps pour méditer

Il y a une chose que les mystiques ont en commun : leur dévouement à la prière. Beaucoup d’entre eux viviaient isolés, et consacraient leur journée à la prière et au silence. Thomas Merton, moine et mystique du 20è siècle, a écrit de nombreux ouvrages à propos de la solitude et de la prière contemplative. Il était convaincu que, grâce à la prière, nous pouvions voir les choses d’un oeil nouveau. « La prière ne nous voile pas le monde, mais elle transforme la vision que nous en avons. La prière nous permet de voir tous les hommes, et toute l’histoire de l’humanité, à la lumière de Dieu. »

La plupart des jeunes parents me riraient au nez si je leur disait que nous avons tout le temps que nous voulons. Le concept même de « temps, » lorsqu’on a autant de responsabilité et de personnes qui compte sur nous, parait très abstrait. Mais la méditation peut aider certains parents débordés à gérer plus sainement cette routine effrénée. Il ne s’agit pas seulement d’être seul dans une pièce. Même si cela peut faire beaucoup de bien de passer vingt minutes à regarder la télévision ou à lire, la solitude implique de faire l’effort de prendre le temps de prier ou d’entrer en méditation. Il suffit de 10-20 minutes par jour. D’ailleurs de nombreuses études affirment que la prière et la méditation sont essentielles pour la santé mentale et physique.

Alors comment trouver le temps de méditer ? Au départ, il faut sacrifier quelque minutes de sommeil ou de temps passé sur internet. Et bien sûr, il n’est pas facile de trouver quelqu’un pour s’occuper des enfants pendant ce temps. Mais j’ai fait de ces 20 minutes de méditation une priorité (et je ne le fais pas tous les jours), et depuis, je suis moins anxieuse et je suis beaucoup plus patiente envers mes enfants et ma communauté. Encore une leçon que les mystiques chrétiens m’ont transmis et j’en suis ravie.

Tags:
DépressionMaternitémystiquePrière
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