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Le document diffusé par la Conférence épiscopale au soir du premier tour fixe une liste de points d’attention pour guider la réflexion et le vote des chrétiens. On en compte sept principaux, dont la protection et l’accompagnement des chômeurs : « L’État doit intégrer la solidarité dans la construction du projet de société et mettre en œuvre concrètement sa préoccupation (…) des chômeurs », indique l’épiscopat. Que disent les programmes des deux candidats sélectionnés pour le second tour : Emmanuel Macron et Marine Le Pen ? Dans les deux cas, il apparaît que les candidats privilégient les politiques de retour à l’emploi, plutôt que le traitement social du chômage.
Les propositions d’ « En marche ! »
- Simplifier le code du travail et réduire les cotisations sociales payées par les salariées. Soit une augmentation de 40 euros mensuel pour les salariés touchant 2200 euros net par mois.
- 13e mois de salaire pour les bénéficiaires du SMIC.
- Allégement des charges sociales pour les travailleurs indépendants et suppression du RSI (Régime Social des Indépendants).
- Élargissement du droit à l’assurance chômage pour tous les travailleurs.
- Pénalisation des employeurs privilégiant les emplois courts termes.
- Limitation à un an de la durée de séjour d’un travailleur étranger détaché, pour limiter les abus.
- Améliorer la formation de deux millions de personnes : 1 million de chômeurs et 1 million de jeunes.
- Développer les périodes de pré-apprentissage et les filières en alternance dans tous les lycées.
- Les agriculteurs, population fragilisée et particulièrement touchée par le chômage, bénéficieront d’un plan d’investissement de 5 milliards d’euros et du soutien dans les négociations auprès des industriels pour une revalorisation des prix de leur production.
Du côté de Marine Le Pen
- Embauche préférentielle des employés français et mise en place d’une taxe additionnelle sur l’embauche de salariés étrangers.
- Favoriser la création de l’emploi par les TPE-PME : maintien d’un impôt réduit à 15% sur ces TPE et PME et allégement de la complexité administrative et fiscale de ces entreprises.
- Retrait de la loi travail pour éviter l’ubérisation ou la précarisation des travailleurs.
- Mise en place d’un plan de réindustrialisation associant l’État et l’industrie.
- Création d’un bouclier social pour les indépendants en leur proposant de s’affilier au régime général s’ils le souhaitent et en refondant totalement le RSI.
- Soutien aux entreprises françaises face à la concurrence internationale déloyale par la mise en place d’un « protectionnisme intelligent ».
- Développement massif de l’alternance dans l’artisanat, le secteur public et privé et optimisation de la formation professionnelle.
- Défiscalisation des heures supplémentaires et maintien de leur majoration.
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