Ȏ mon Jésus couché à la moins bonne étoile, Tout recroquevillé Sur un banc vermoulu, d’une miteuse toile Tu t’es bien habillé ; Tu as fait de ce banc, dans ce parc, ta demeure ! Tu nous as invités Là où le plus petit de tes frères demeure : Dans la simplicité. Mains jointes sous l’étoffe, en forme de prière, Ton cœur de froid gercé, Tu nous as envoyé un rayon de lumière De tes pieds nus, percés. Ȏ Jésus sans visage, ô toi la Sainte Face, D’humanité épris, Tu es redescendu et tu as pris la place De tous les sans-abri ; Tu as quêté pour eux, au gré de leurs errances, Et comme eux, tu t’es tu, Faisant montre de foi, charité, espérance : Tes trois chères vertus ; Pour eux tu as tendu la sébile ou ta coupe Bien remplie de tes dons ; Tu leur as apporté du pain et de la soupe Et pour nous, ton pardon. Apprends-nous à bien voir tous ceux qui ont pour couche Un banc ou un grabat, À bien te voir en eux ; qu’on s’approche et qu’on touche Ta bonté ici-bas ! Ȏ mon Jésus couché à la si bonne étoile, Si miséricordieux, Nous voici réchauffés par ton immense voile, Dans Ta Maison de Dieu !
Réjouissez-vous ! L’article que vous allez lire est entièrement gratuit. Pour qu’il le demeure et soit accessible au plus grand nombre, soutenez Aleteia !
*avec réduction fiscale