La journée de la vie consacrée nous invite à “remercier le Seigneur pour le grand don de la vie consacrée, qui enrichit et réjouit l’Église par la multiplicité des charismes et le dévouement de tant de vies totalement données au Seigneur et aux frères” (Jean Paul II)¹.
Cela nous permet de rencontrer sœur Marie-Magdeleine, bénédictine de l’Adoration Perpétuelle du Saint-Sacrement. La grâce de sa communauté, comme son nom l’indique, c’est l’adoration perpétuelle du Saint-Sacrement. Une adoration réparatrice. Une explication s’impose : il s’agit de donner un surcroît d’amour au Saint-Sacrement pour consoler le cœur eucharistique de Dieu.
Une abbesse hors du commun
Quand cet institut de vie consacrée est né, au XVIIe siècle, les guerres de religion déchiraient la France et les profanations étaient légion. Cette prière serait-elle désuète dans notre monde contemporain ? Non, car “les profanations, il y en a toujours, et nous réparons aussi pour les indifférences”. Les religieuses vivent au rythme de la règle bénédictine. Office liturgique et temps communautaires occupent une place essentielle. Avec une particularité. Ici, les sœurs ont choisi une abbesse hors du commun : la Vierge Marie elle-même, qu’assistent une prieure et une sous-prieure.
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En effet, elle occupe une grande place dans la vie des moniales. D’aucuns pourraient s’interroger sur l’utilité de ces femmes en retrait. “Nous sommes à l’écart du monde pour le porter dans la prière. Au désert, nous rencontrons Dieu et nous lui présentons l’humanité. Nous sommes comme une porte pour aspirer Dieu dans notre monde”. Un aspirateur spirituel, en somme.
C’est vrai que sœur Marie-Magdeleine ne semble pas abattue. “On pense souvent que Dieu nous frustre. Or, il est là pour notre bonheur. Si on répond à son appel, la joie est là”. Elle cherchait une communauté où elle pourrait rire, confie-t-elle en s’esclaffant. Elle semble avoir été exaucée. Et aujourd’hui, conclut-elle, “ce qui fait ma joie, c’est la rencontre avec Dieu”.