Le roman de fantasy “Good Omens”, fort de l’humour britannique, raconte comment un ange et un démon, devenus amis, vont s’associer pour empêcher le fils de Satan de déclencher la fin des temps. Leur stratégie est de faire en sorte qu’il ne puisse jamais décider entre le Bien et le Mal. Prévue en six épisodes, la série produite par la BBC reste assez fidèle à l’histoire, notamment grâce à la participation de Neil Gaiman à son développement. La diffusion est prévue en début d’année 2019 sur la plateforme de vidéo à la demande d’Amazon Prime puis sur la BBC.
Une intrigue sur fond de thème biblique
L’ange Aziraphale (Michael Sheen, The Queen, Frost/Nixon, Midnight in Paris) et le démon Rampa (David Tennant, de la Royal Shakespeare Company) du jardin d’Eden se sont trop habitués à leur vie confortable sur Terre pour se résigner à y mettre un terme et feront tout pour empêcher les signes avant-coureurs annoncés dans la Bible. Ainsi, les quatre chevaliers de l’Apocalypse prennent part à l’intrigue, ici personnifiés en Guerre, Famine, Pollution, qui remplace Pestilence, et Mort, réunis en une joyeuse bande de motards. Les réalisateurs de la série ont même ajouté au casting principal le personnage de l’archange Gabriel (Jonathan Hamm, A single man, Beirut), le chef des forces célestes. D’autres anges complètent la distribution, ainsi que des personnages de l’enfer, des religieuses, Adam, William Shakespeare et même la voix de Dieu.
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L’Apocalypse : mieux vaut en rire qu’en pleurer?
De nombreux propos et événements actuels amènent à croire que les signes de la Fin des temps approchent. Que doit-on en penser ? Doit-on s’y préparer ? Comment les comprendre et les vivre ? Dans cette série inspirée d’un roman de fantasy, les présages évoqués sont ceux d’une prophétesse du XVIIe siècle, Agnès Barge, appliqués aux événements décrits dans le livre biblique de l’Apocalypse et face auxquels de nombreux personnages finissent par ne plus prêter attention pour continuer à vivre leur vie sur terre. Sans doute une attitude à suivre, tout en veillant. La fiction, si elle est l’œuvre de l’imagination, nous rappelle par le symbolique l’importance de la conscience. Celle de la pollution, de la famine, de la guerre et de la mort subies par l’ensemble de l’humanité est un combat que tout le monde doit mener. Et pourtant, doit-on vivre dans la crainte au point de refuser de se confronter aux conséquences des actes de l’humanité ? La Révélation annoncée comporte-t-elle un aspect si terrible si ce n’est celui d’un avènement tout autre? Enfin, peut-on en rire ou doit-on en pleurer ?
L’un des écrivains avait commencé de travailler à un projet de série avec un ancien de l’équipe des Monthy Python, signe que l’histoire se déroule à l’aune de l’humour. Cette série n’a donc pas un but éminemment spirituel, mais à bien des égards elle peut faire réfléchir par le biais de la comédie. Shakespeare s’y invitant aura sans doute son mot à dire. Et le casting de pointe se chargera du reste.