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Sommes-nous de plus en plus déprimés ?

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Paul De Maeyer - publié le 22/10/18

Une récente étude de Santé publique France souligne que le nombre de personnes ayant souffert d’épisodes dépressifs graves entre 2010 et 2017 a considérablement augmenté.

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Selon une étude de Santé publique France publiée, le 16 octobre dernier, dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), le nombre de personnes touché par une dépression a augmenté en France. Sur les 25.319 personnes interrogées dans la tranche d’âge des 18-75 ans, près d’un adulte sur dix (9,8%) affirme avoir vécu en 2017 « un épisode dépressif caractérisé » (EDC) qui s’est répercuté sur ses activités quotidiennes, soit 1,8% de plus qu’en 2010.


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L’épisode dépressif caractérisé (EDC), précise le document, renvoie à un état beaucoup plus sérieux qu’une simple déprime passagère. Ses critères objectifs sont : une période d’au moins 15 jours de tristesse ou de baisse d’humeur et une perte d’intérêt dans la quasi-totalité des activités de façon continue, associée à au moins trois facteurs secondaires : une baisse ou augmentation du poids, des troubles du sommeil, des pensées morbides. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce phénomène a touché 300 millions de personnes dans le monde en 2015. Le trouble toucherait deux fois plus les femmes (13%) que les hommes (6,4%).

Les femmes plus touchées que les hommes

Le phénomène de ces états dépressifs caractérisés touche principalement les femmes, les chômeurs, les étudiants, les personnes à faibles revenus et les moins de 45 ans. L’étude montre que les états dépressifs peuvent être liés à la situation conjugale des personnes, surtout après avoir vécu une certaine forme de « rupture » ou de séparation, par exemple le décès du conjoint ou un divorce. La catégorie des chômeurs est très exposée au trouble (près de 5 points de plus sur la période 2010-2017), suivie des personnes à faibles revenus qui ont subi une augmentation de trois points, et des étudiants qui enregistrent une progression de 4 points.


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Selon les résultats du questionnaire, en sept ans les EDC ont augmenté de 4,4 points chez les adultes de 35 à 44 ans. Chez les adultes de 65 à 75 ans, ils ont augmenté de 2,6 points ; chez les 25-34 ans, de 2,7 points, et chez les 35-54 ans de 2,2 points. Mais alors que leur incidence ou leur prévalence chez les hommes est restée stable entre 2005-2017, chez les femmes, celle-ci enregistrait 2,7 points de plus par rapport à 2010, avec une prédominance significative chez les 35-44 ans et les 65-75 ans.

La population active occupée

Selon une deuxième étude, réalisée sur un échantillon de 14.520 actifs occupés, le taux de prévalence d’EDC parmi ces personnes était de 8,2% en 2017, les femmes étant deux fois plus touchées que les hommes (11,4% contre 5,3%). Chez les hommes, les plus touchés sont ceux qui travaillent dans l’hébergement et la restauration, les activités financières et l’assurance. Le phénomène, provoquant également un « fort absentéisme »,  il a un impact direct sur l’ensemble de la productivité.




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Alors que chez les hommes de 25 à 34 ans et de 35 à 44 ans, les taux d’épisodes dépressifs les plus élevés (6,5 et 6,3% respectivement) ont été observés, aucune différence significative n’a été relevée chez les femmes selon les âges. À l’exception de la catégorie des agriculteurs exploitants, où la prévalence des épisodes dépressifs était d’environ 6,5% pour les deux sexes, l’incidence est deux fois plus élevée chez les femmes que chez les hommes pour toutes les autres catégories socioprofessionnelles, souligne l’étude. Alors que les EDC atteignent leur plus haut niveau dans les professions dites « intermédiaires » et chez les salariés — environ 12% chez les femmes, 6% chez les hommes — la catégorie la moins touchée est celle des cadres (4,5%).

Enfin, chez les hommes comme chez les femmes, parmi les facteurs responsables des EDC au travail : les menaces verbales, humiliations, intimidation, ou pire encore, avoir été frappé ou blessé physiquement au travail par une ou plusieurs personnes (hors agression sexuelle) ; et la peur de perdre son emploi.

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