« C’est un restaurant mais c’est aussi un peu comme à la maison », voila ce que l’on découvre quand on pousse la porte d’une petite cantine. Un décor chaleureux et une ambiance familiale qui permet à des voisins qui s’ignoraient jusque-là de se rencontrer autour d’un bon déjeuner. Créé par Diane Dupré la Tour et Étienne Thouvenot, ce concept novateur des Petites Cantines est en train de prendre son élan. Après les trois bonnes adresses à Lyon et une à Lille ouverte en octobre dernier, ce sont les villes de Strasbourg, Nantes et Annecy qui auront bientôt leur propre petite cantine.
Chaleur humaine et bons produits
Le concept des petites cantines est simple, encore fallait-il y penser ! Trouver un lieu adapté, un maître de maison pour accueillir chaleureusement les convives, et de bons produits. Le reste se fait avec ceux qui poussent la porte ! Il y a ceux qui viennent donner un coup de main en cuisine le matin, ceux qui passent déjeuner mais proposent de rester pour faire la vaisselle, ou ceux qui viennent bruncher le dimanche plutôt que de rester seuls à la maison.
Les fondateurs sont partis de leurs expériences personnelles pour donner naissance à ce projet. Étienne, à chacun de ses déménagements, a toujours organisé une fête des voisins lui permettant de mieux s’intégrer, Diane quant à elle, après un accident de la vie, aurait aimé mieux connaitre les gens de son quartier pour se sentir épaulée. Les deux entrepreneurs ont été également frappés par les chiffres de la solitude en France et cette triste ignorance entre deux personnes, capables de vivre dans une même rue et de se croiser plusieurs fois par jour sans jamais se connaître.
Se rencontrer et se régaler
Alors ils ont monté leur première petite cantine avec un double objectif : permettre aux riverains de se rencontrer mais également proposer une cuisine bonne, locale, et si possible bio. Pour cela, ils font appel à des producteurs locaux, et offrent la possibilité à tout le monde de venir donner un coup de main, une excellente façon de mieux se connaître et de découvrir de nouvelles recettes !
Lire aussi :
Un petit monastère dans une grande ville
Quant à l’addition, elle n’est pas salée ! Un prix par repas est fixé à titre informatif (9 euros), et les clients sont libres de donner ce qu’ils veulent ou peuvent. « Le modèle économique marche bien, les gens sont moteurs et généreux quand un concept est humain et convivial », constate Étienne Thouvenot. Un concept qui s’exporte manifestement très bien dans toute la France.