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Un homme de 29 ans, fiché S, a ouvert le feu ce 11 décembre au soir à proximité du marché de Noël de Strasbourg causant la mort d’au moins trois personnes et en blessant une dizaine d’autres. Rapidement identifié, le suspect a été blessé par des militaires de la force Sentinelle avant de prendre la fuite. Depuis, une vaste opération est en cours pour l’intercepter. Lorsque la fusillade a éclaté Mgr Luc Ravel, ancien évêque aux armées et actuel évêque de Strasbourg, était chez lui, à 150 mètres de l’attaque. « Deux heures avant je marchais dans les rues de Strasbourg », confie-t-il à Aleteia. « Malgré la connaissance théorique que nous avons de la possibilité de ces actions, nous avons tendance à vivre et à agir sans y penser ».
Un temps de prières pour les victimes
À la suite de cette fusillade, deux initiatives concrètes ont été prises par Mgr Ravel : « Ce mercredi, à midi, nous faisons sonner le grand glas dans toutes nos églises de Strasbourg pendant dix minutes, en union profonde », a-t-il indiqué. En parallèle, il a été demandé « à toutes nos communautés chrétiennes de célébrer un temps de prières pour les victimes demain soir (jeudi 13 décembre, ndlr) ». Mgr Ravel présidera une veillée de prière à 18h en la cathédrale de Strasbourg à laquelle il invite les autorités de la ville à se joindre et qui sera retransmise sur KTO.
A la demande de notre évêque toutes les églises donnent le glas #Strasbourgeoispic.twitter.com/oDY9tHczpC
— Sylvie (@sylvie4grenier)
12 décembre 2018
De nombreux autres diocèses et paroisses se mobilisent également : à Caen, la paroisse de la Sainte Trinité va célébrer « une messe pour la France qui souffre » ce jeudi 13 décembre à 18h30 en l’Église Saint Jean. À Colombes, une messe pour les blessés et les morts de la fusillade se tient ce mercredi 12 à 18h30 en la chapelle de la Vierge.
La paroisse de la Sainte Trinité #Caen célébrera une messe pour la France qui souffre #Strasbourg et #Giletsjaunes jeudi 13 décembre à 18h30 en l’#EgliseStJean@RCF1450@Eglisecatho@tendanceouest@fbleubnormandie@OuestFrance@MaxGorregues@F3bnormandiepic.twitter.com/ypzWSkgMx7
— P.Laurent BERTHOUT (@DiocesedeBayeux)
12 décembre 2018
Ce soir, messe pour les blessés et les morts de la fusillade du #MarchéDeNoël de #Strasbourg hier soir, et leurs familles.
En communion de prière avec le diocèse
@AlsaceCatho et son évêque, Mgr #Ravelpic.twitter.com/ZEeZwF5iHJ
— Paroisse Colombes (@ParoisseStPPEH)
12 décembre 2018
Les forces de police ont mené leurs recherches à l’ouest de la ville, dans le quartier de Koenigshoffen où l’homme habitait. Mais la traque s’est surtout concentrée sur le quartier du Neudorf, au Sud, où il y a eu des échanges de coups de feu avec les forces de l’ordre. Deux quartiers dans lesquels la présence chrétienne est difficile, explique Mgr Ravel. « La pénétration de l’Évangile y est très difficile et plus difficile qu’il y a une dizaine d’années, m’ont indiqué les curés des paroisses alentour. C’est notre challenge, notre défi, la route est devant nous », explique l’évêque de Strasbourg.
« Le cœur de l’homme est traversé de violences inouïes »
Comment comprendre cet événement dans le temps de l’Avent ? « Nous sommes fascinés par la douceur, le caractère enfantin et joyeux de Noël. Mais cela ne doit pas faire oublier une chose essentielle : c’est un Sauveur qui est né. Cela veut dire que nous avons besoin d’être sauvé. Le cœur de l’homme est traversé de violences inouïes et cette violence appartient à nos sociétés. Ce nouveau-né que nous fêtons à Noël est venu nous sauver du mal enraciné dans notre cœur et dont nous ne pouvons nous sauver seul. »