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L’étonnante histoire des icônes roumaines

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© Bérengère Dommaigné

Bérengère Dommaigné - publié le 29/01/19

Longtemps considéré comme un art naïf et populaire, les singulières icônes roumaines sous verre du XVIIIe siècle sont à l’honneur à l’occasion de l’année France-Roumanie, déclarée pour 2019. Une exposition dans la crypte de la basilique de Notre-Dame Fourvière, à Lyon, retrace leur histoire.

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Pour comprendre la piété populaire et l’extraordinaire diffusion de ces icônes sous verre, il faut remonter à 1694 dans le petit village de Nicula, situé au Nord de la Transylvanie. Le 15 février 1694, dans l’église du village, la Vierge à l’enfant, représentée sur une icône en bois, se met à pleurer pendant 26 jours. Ce miracle attire une foule nombreuse et le village de Nicula devient un haut lieu de pèlerinage. Mais tous ces pèlerins aimeraient bien repartir chez eux avec un souvenir… si possible abordable! Alors, les paysans locaux se mettent à peindre sur verre des icônes, permettant ainsi la propagation d’un culte domestique.

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© Bérengère Dommaigné

De style naïf, parfois même un peu enfantin, ces icônes sur verre sont plutôt des peintures « sous » verre qui permettent la protection du tableau. Les paysans peignaient à l’envers, à l’aide de fins pinceaux fabriqués en poils de queue de chat. L’icône, retournée, est ensuite protégée à l’arrière par un cadre en bois de sapin, très présent dans la région. Très vite, ces icônes rencontrent un immense succès auprès des gens des campagnes. Peu coûteuses, facilement transportables, elles vont se retrouver dans toutes les maisons paysannes de la région puis au fil du temps, dans tout le pays.


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Mais l’art de l’icône a ses règles et ses symboles, et les évêques de Transylvanie du XIXe siècle voient d’un très mauvais œil cet art populaire, jugé sans intérêt artistique voire pire, déshonorant pour les saints représentés. Longtemps dénigrées et ignorées, ces icônes vont être redécouvertes et mises en valeur par un prêtre, le père Zosim Oancea, dans les années 1960 en pleine période communiste.

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© Bérengère Dommaigné

Aujourd’hui, ces icônes sous verre font parties de la tradition et sont devenues l’un des emblèmes de la culture roumaine. Très recherchées, étonnamment modernes, elles sont source d’inspiration pour l’art roumain contemporain. C’est la première fois qu’une trentaine d’icônes sous verre sont exposées dans un écrin dédié dans la crypte de la basilique de Fourvière à Lyon, dans le cadre de la saison France-Roumanie 2019.




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Exposition « Singulière icônes roumaines » du 19 janvier au 5 mars 2019, 10h-18h, crypte de la basilique de Notre-Dame de Fourvière.

Tags:
BasiliqueiconesLyon
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