Créateur de génie, le styliste allemand Karl Lagerfeld s’est éteint tout juste il y a un, le 19 février 2019 à l’âge de 85 ans. Il avait vu sa santé décliner rapidement les dernières semaines de sa vie, au point de ne pas saluer ses admirateurs du monde entier après le défilé de la collection Printemps-Été 2019 lors de la semaine de haute couture le 22 janvier 2019. Chose qu’il n’avait jamais manqué de faire depuis ses débuts chez Chanel en janvier 1983.
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Cheveux blancs tenus par un catogan, lunettes noires, hauts cols de chemise et doigts couverts de bagues, le célèbre couturier aux allures d’un aristo excentrique a bousculé de façon incroyable les codes de la maison de la rue Cambon en réinventant ses grands classiques comme les tailleurs de tweed et les sacs matelassés. Les mises en scène de ses défilés étaient également des évènements aussi spectaculaires qu’exceptionnels. Incontestablement, grand créateur, photographe, designer, dessinateur hors pair, Karl Lagerfeld, artiste aux mille facettes a laissé derrière lui un patrimoine artistique qui marquera la mode pour toujours.
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“Sans l’Église, nous serions des analphabètes”
Personnage fascinant et énigmatique à la fois, Karl Lagerfeld a confié en avril 2013 dans Paris Match qu’il aidait beaucoup les pauvres mais qu’il ne ressentait pas le “besoin d’en faire état, ni d’aller à l’église”. Il a reconnu pour autant être admiratif du pape François : “J’aime bien le nouveau Pape, expliquait-il toujours dans Paris Match. “Il a l’air divin, avec un grand sens de l’humour”. Quant à l’Église même, le créateur n’a jamais ressenti “le besoin de l’intermédiaire de l’Église” tout en soulignant qu’elle “a été un portail de culture incroyable. Sans elle, nous serions analphabètes.” L’artiste lui-même s’est inspiré à plusieurs reprises de l’art sacré, notamment pour ses collections haute couture.