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« Bâtir une civilisation plus juste et plus unie », être un « canal d’amour » et porter la « voix des plus pauvres » ; telles sont les missions, d’envergure mais exaltantes, que le pape François a confiées à cette radio asiatique. Dès sa fondation il y a tout juste cinquante ans, Radio Veritas Asia s’est mise au service de la propagation de l’Évangile.
Elle s’est révélée depuis être un véritable soutien pour les chrétiens dans cette région où la liberté religieuse est parfois malmenée. Et le pape François espère bien que ça va durer. Pour les 50 ans de la radio, le souverain pontife a confié son espoir de la voir continuer « d’élever les cœurs des auditeurs vers le Dieu d’amour et de vérité », relaie l’agence d’information des Missions Étrangères de Paris (MEP).
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Sensible à l’évangélisation des peuples aux périphéries, le pontife argentin encourage la radio à susciter en Asie une attention particulière aux plus pauvres. L’amour de l’Évangile s’avère essentiel pour permettre aux catholiques d’être toujours plus sensibles aux souffrances et aux angoisses de leurs prochains, a-t-il expliqué.
« Soit l’Église est missionnaire, soit elle n’existe pas »
En un mot, être missionnaire : telle est la vocation de cette radio. Pour cela, il faut rechercher à tout prix l’unité et la communion, selon le nonce aux Philippines, Mgr Caccia, qui mène les festivités organisées pour l’occasion à Manilles depuis le 11 avril.
« À chaque fois que nous construisons dans la communion, cela porte de bons fruits », a insisté le diplomate, pour qui, soit « l’Église est missionnaire, soit elle n’existe pas ». Dès son origine, Radio Veritas Asia a été créée dans cette perspective. Elle a été en effet destinée à « trouver de nouvelles façons d’être missionnaire, avec créativité ».
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Mais avant de témoigner, il s’agit de se mettre à l’écoute du message du Christ, un peu comme on se met à l’écoute de la radio : Les ondes ne sont-elles pas invisibles comme les réalités spirituelles ? « Si nous ne l’écoutons pas avec Jésus, nous ne sommes pas dans la vérité, nous ne sommes pas libres », a lancé Mgr Caccia lors de la messe de jubilé.
Et de la liberté, la radio en sait quelque chose. C’est en effet au milieu de la guerre froide en 1958 alors le communisme se répand dans les pays asiatiques, que l’idée d’évangéliser par les ondes a germé.
Dès lors, le choix s’est porté tout naturellement sur les Philippines comme base de lancement. Non seulement il s’agit du territoire qui compte le plus de catholiques et mais il se situe également aux portes de la Chine communiste.
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Elle a même joué un rôle indispensable aux Philippines dans la révolution mettant fin à la dictature de Ferdinando Marcos en 1986. La radio est devenue peu à peu le « symbole de l’espérance et de la foi des peuples asiatiques ». Diffusée en 22 langues et accessible sur internet, l’aventure n’est pas prête de s’arrêter.
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