La plateforme d’admission dans l’enseignement supérieur, Parcoursup, a rendu son verdict ce mercredi 15 mai pour les quelque 900.000 candidats en attente de la validation de leurs vœux. Au total, Parcoursup a enregistré cette année 6,9 millions de vœux (et même 8,6 millions avec les sous-vœux), en raison de la possibilité des choix multiples. En effet, chaque lycéen a formulé en moyenne 9 vœux, voire 10 pour les élèves de terminale S et ceux de la voie technologique.
Avec 539.117 vœux enregistrés sur 6,9 millions de vœux au total, les Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) constituent les formations les plus demandées, alors même que ces écoles intègrent pour la première fois la plate-forme d’orientation. Globalement, les formations sanitaires ou sociales ont été choisies par un candidat sur dix, selon les chiffres du Ministère de l’Enseignement Supérieur. Arrivent ensuite en deuxième position les licences en droit (256.264 vœux), puis Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives : 131.788 vœux).
Sur dossier et non plus sur concours
Un élan de générosité national serait-il la raison de cet attrait soudain pour le diplôme d’infirmier ? Pas uniquement. Depuis septembre 2018, les formations de santé sont intégrées à l’université et les Ifsi sont devenues des licences, accessibles via Parcoursup. L’entrée dans les écoles d’infirmiers ne dépend plus d’un concours qui était payant et réputé difficile, mais de l’examen du dossier de l’élève. La gratuité les rend aujourd’hui accessibles à un plus grand nombre de candidats.
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Si l’on peut se réjouir de l’attrait d’un métier qui ait du sens et de l’avenir, reste néanmoins la difficulté d’avoir une place. Si les candidatures sont nombreuses, le nombre de places dans les écoles, lui, est limité. Isabelle Bouyssou, directrice de l’Ifsi Paris Saint-Joseph, expliquait au quotidien La Croix : « Nous avons atteint 8.626 candidats pour les 500 places disponibles sur les six établissements du groupement. C’est du jamais vu. »