La langue des signes française (LSF), discipline qui associe la gestuelle avec les expressions du visage pour communiquer avec des personnes sourdes et malentendantes, fait partie du programme des options au baccalauréat. De plus en plus populaire, elle est suivie aujourd’hui par quelque 3.000 lycéens en France. Interdite d’enseignement durant près d’un siècle jusque dans les années 70, la LSF a été reconnue comme langue à part entière en 2005 et suscite, depuis, un intérêt croissant chez des candidats au bac qui ne souffrent pas de surdité. Ils étaient moins de 200 à présenter l’épreuve en 2008 pour sa première édition et plus de dix fois plus cette année. Désormais cette discipline est enseignée dans 61 lycées.
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Généralement, pour l’évaluation du baccalauréat en option langue vivante, il y a quatre notions (mythes et héros, espaces et échanges, lieux et formes du pouvoir, l’idée de progrès) sur lesquelles il faut travailler. Quant à la LSF, c’est différent, il n’y a rien à préparer. L’épreuve se déroule en silence. Le candidat doit tirer au sort une image ou un texte au hasard qu’il présentera après une demi-heure de préparation. L’élève a cinq minutes pour faire une explication du document et un quart d’heure pour répondre aux questions du jury. Les questions sont variées : elles peuvent aussi bien porter sur le texte ou sur la photo comme sur les motivations qui ont poussées le candidat interrogé à choisir cette option. Il n’y a bien évidemment aucune parole. Même le bonjour et l’au revoir se font en langue des signes.
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