La tentation de la mollesse, des sacrifices faciles et du confort des bons sentiments nous éloigne de la réalité de la vie elle-même. La vérité de l’amour sans concession s’apprend dès le plus jeune âge.
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Il est d’usage de dire, souvent trop rapidement et par facilité, que les voies de Dieu sont impénétrables. Ainsi faisons-nous l’économie de la réflexion et de la découverte de conclusions qui dérangent ou qui ne sont pas totalement satisfaisantes. En fait, ce qui nous est révélé de l’œuvre de Dieu en nous et dans le monde, est souvent source de scandale car notre intelligence refuse l’analyse et notre volonté repousse le combat spirituel. Nous avons les nerfs fragiles et nous les soignons à coup d’émotionnel et de sensiblerie, considérant que telle est la nourriture spirituelle dont notre âme a besoin.
Nous affectionnons la mollesse, le juste milieu, comme nous préférons nous agenouiller — si nous le faisons encore — sur des prie-Dieu de velours plutôt que de rude paille tressée. Ainsi, nous nous façonnons un Dieu dont l’amour correspond de façon très lointaine avec ce qu’Il est en vérité. Pourtant tout est dit et signé dans les saints Évangiles. Nous serions de mauvaise foi en affirmant que nous sommes pris par surprise, que nous avons été trompés sur le contenu et la qualité de la marchandise.
L’amour de Dieu est de fer, pas de plume
Toute vie intérieure exigeante se trouve confrontée, un jour ou l’autre, à l’épreuve, tandis que Dieu semble se refuser à celui qui le désire. Nous n’aimons pas regarder cette terrible réalité dans les yeux. Toute l’Histoire sainte, et toutes les vies des saints, montrent que Dieu passe au crible, qu’Il repousse les limites de la souffrance de ceux qui sont choisis. Être capable de Dieu, c’est être capable de souffrance, à l’image du Christ qui fut poussé jusqu’aux limites lors de son Agonie et de sa Passion.
Il n’existe pas d’autre voie pour le chrétien. Seriner frivolement et étourdiment que Dieu est Amour (ce qu’Il est évidemment), sans prendre la mesure de ce que cela signifie est sans doute plus catastrophique que de se battre dans les filets du doute. S’anesthésier avec de bons sentiments, alors que la vision du véritable Amour nous pétrifierait de crainte de Dieu, est un rejet de la réalité. Georges Bernanos écrivait justement à Jacques Maritain, après la parution couronnée de succès de son Sous le soleil de Satan, que « le Christ n’est pas l’infirmière des âmes, il en est le ravisseur, et dans un certain sens le bourreau » (14 février 1926).
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