La création nous parle du Créateur, comme l’œuvre d’art nous instruit sur l’artiste. Dieu a placé dans la nature des cycles : le cycle du soleil, les saisons, la respiration… Parmi ceux-ci, il en existe un plus caché car plus intime que les autres : le cycle féminin. Il s’inscrit dans la femme à partir de la puberté. Il reste en elle jusqu’à la ménopause. Certes, la féminité apparaît plus large que le cycle car la féminité ne disparaît pas à la ménopause. Mais le cycle menstruel est une réalité incontournable qui témoigne de la différence et de la complémentarité de l’homme et de la femme.
J’appelle les femmes, mais aussi les hommes, à contempler le cadeau magnifique qu’est l’Incarnation. Le Verbe s’est fait chair dès la conception, dans le cycle de la Vierge Marie. Cette première cellule, vrai homme et vrai Dieu vient nous sauver en passant par cette réalité pragmatique, ignorée, du cycle féminin. Tel est l’objet de notre foi. Cela donne un nouvel éclairage sur la vocation de la femme mais aussi sur celle de l’homme. J’invite à prendre le temps de méditer des conséquences humaines et spirituelles.
Chaque femme peut vivre son cycle, non comme un poids ou un lieu de pouvoir, à l’instar des féministes, à la suite de Simone de Beauvoir, mais bien comme une louange au Créateur dans son corps. Les saisons du cycle sont une richesse pour sa foi, si la femme choisit de les reconnaître et de se laisser façonner par elles. Nous l’avons dit mais mesurons les conséquences de ceci : la Vierge Marie a vécu ce cycle dans toutes ses dimensions, de la puberté à la ménopause en passant par la grossesse et l’allaitement.
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Recevoir le féminin, c’est recevoir le caractère marial de notre foi, c’est apprendre à aimer cette mère que Jésus nous donne sur la Croix, d’un amour filial, l’imiter dans ses vertus. L’imitation passe d’abord par un vrai oui à ce que Dieu a fait et qui est bon, même très bon. Dieu a mis en la femme un cycle pour son bien naturel et spirituel1. Celui-ci est appelé à rayonner au-delà de la femme, par la fécondité naturelle pour certaines d’entre elles, et pour toutes par une fécondité spirituelle.
[1] Quelquefois ce cycle est malade. On doit tâcher de le soigner. Certaines femmes toutefois peuvent être douloureusement privées de leur cycle et il ne s’agit bien sûr pas d’un refus de leur part, mais d’un appel à une participation au mystère de la Croix, qui comporte sa fécondité propre.
Recevoir le Féminin, Gabrielle Vialla, éditions Fécondité, mai 2018, 14 euros.
À paraître : Bien vivre le cycle féminin, Artège, 19 février 2020.