C’est dans la chapelle du monastère de la Visitation de Caen qu’aura lieu ce samedi 22 février, à l’heure des Vêpres, une célébration de clôture de l’enquête diocésaine du procès en vue de la béatification et de la canonisation de la servante de Dieu, Léonie Martin. Première étape d’une longue procédure, cette enquête diocésaine avait été lancée en 2014, et part à présent à Rome.
Un très grand amour de Dieu
“Pour ouvrir ce type d’enquête, il a fallu trois conditions”, explique à Aleteia le père Olivier Ruffray, recteur du Sanctuaire de Lisieux depuis 2013 et “délégué de l’acteur de la cause”, (l’acteur étant les sœurs visitandines, sous clôture, il leur fallait un représentant extérieur !). Première condition : avoir une réputation de sainteté de son vivant. “Durant toute sa vie, Léonie a mené une vie de pauvreté et d’abandon à Dieu. Et les sœurs au monastère constataient chez elle un très grand amour de Dieu. À compter de sa mort, le 17 juin 1941, les gens se sont précipités devant son cercueil pour la prier”. Deuxième condition pour ouvrir une enquête diocésaine, il faut une actualité. “Léonie attire les plus fragiles, les plus simples, ils se sentent bien avec elle. Durant toute son enfance, elle a beaucoup souffert, physiquement et psychiquement. De nombreux parents, en difficulté avec leurs enfants, viennent lui demander son intercession”.
Enfin, il faut l’accord de l’acteur de la cause, ici les sœurs visitandines de Caen, qui se sont laissées convaincre par le père Antonio Sangalli (postulateur des époux Martin) et le père Olivier Ruffray. Une fois ces trois conditions actées, l’évêque du diocèse a donc ouvert une enquête diocésaine, Léonie devenant ainsi “servante de Dieu”. Des membres d’une commission historique ont été nommés et chargés de collecter le maximum d’informations sur elle. Des écrits, des souvenirs, des objets, qui ensuite ont été analysés.
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C’est donc cette phase diocésaine qui prend fin ce 22 février, et pour laquelle tous les paroissiens sont invités lors des vêpres chez les sœurs de la Visitation de Caen. “C’est un évènement pour notre diocèse”, confie encore le prêtre. “À présent, les travaux de la commission historique vont être officiellement transférés sous scellés de cire rouge à Rome à la Congrégation pour les causes des saints. La Congrégation va étudier les vertus de Léonie, elle deviendra alors Vénérable, et le processus vers la béatification se poursuivra”, explique le père Ruffray.
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Léonie, sœur de Thérèse de Lisieux et troisième fille de Louis et Zélie Martin, a été religieuse sous le nom de sœur Françoise-Thérèse de 1899 à sa mort le 17 juin 1941. Enfant difficile, en mauvaise santé, victime à I’insu de sa famille de mauvais traitements, “la pauvre Léonie” devra s’y reprendre à quatre fois pour devenir visitandine, mais saura faire de ses difficultés le creuset d’une humilité rayonnante. Malgré sa grande fragilité, Léonie a atteint les sommets de la sainteté et les sœurs reçoivent très régulièrement de nombreux témoignages de gens qui la prient. Nul doute que son long chemin vers la canonisation est un exemple pour tous ceux qui souffrent.