Les nombreuses mesures de confinement prises en vue d’enrayer la propagation du coronavirus pourraient entraîner le renfermement sur soi et l’isolement des plus fragiles. L’archevêque de Strasbourg, Monseigneur Ravel, a publié lundi 9 mars un communiqué intitulé : “Mesures contre le virus et mesures de vie chrétienne”, invitant à combattre le mal sans pour autant oublier d’être chrétiens. Il rappelle que « nous avons à collaborer totalement avec l’État ou les communes qui ont la responsabilité du bien commun et donc des politiques de santé. » La première mesure est de faire en sorte que « célébrations publiques, grands rassemblements, visites des malades en Ehpad » soient organisés « en tenant compte des directives de l’État. » Mais « la mission de l’Église ne s’arrête pas », insiste-t-il. Ainsi, tous les membres de l’Église sont invités, « seuls ou en équipe » à réfléchir « aux moyens nouveaux pour soutenir les plus fragiles qui risquent de mal vivre leur isolement, pour partager le parole de Dieu à travers les textes, pour construire des chaînes de prière. » Enfin, Mgr Ravel distingue le « confinement » de « l’enfermement », qui va à l’encontre d’une attitude chrétienne. « Il ferait beau voir que nous cessions d’être chrétiens au motif que nous avons à combattre le mal », résume-t-il.
Se montrer attentifs envers les personnes âgées
Certaines personnes dans les Ehpad, par exemple, sont coupées de leurs familles pour trois mois, au moins. Une conséquence qui peut s’avérer terrible pour elles. Les envois postaux, appels, messages, sont les bienvenus pour lutter contre l’isolement. Il est de bon aloi de prendre des nouvelles régulièrement. « L’enfer est tout entier dans ce mot : solitude », écrivait Victor Hugo. Pour celles qui restent confinées chez elles, il peut être délicat de leur proposer de leur faire quelques courses. Dans tous les cas, il est bon de se renseigner autour de soi si des personnes fragilisées par les mesures de confinement ont besoin d’une aide quelconque, que ce soit un soutien matériel, financier, spirituel ou psychologique.
Former des groupes de partage sur les textes de la messe
Proposer à ceux qui ne peuvent se rendre à la messe, surtout si c’est également notre cas, de partager sur les textes du jour et réfléchir à ce que cela signifie pour eux, en quoi les textes les touchent particulièrement (par téléphone, groupe WhatsApp, petite réunion chez soi). L’homélie du pape François peut ainsi être d’une aide précieuse, à retrouver chaque jour sur le site de Vatican News.
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Former des groupes de prière
Inviter, parmi son cercle proche et moins proche, à débuter une neuvaine pour prier pour ceux qui sont touchés par le virus, pour rester dans l’espérance, pour prier pour la France et tous les pays touchés ou encore pour demeurer fidèles à la Parole de Dieu en ces temps agités. Celle de saint Joseph, protecteur des familles, dont la fête est le 19 mars, a commencé le 11 mars. Mais il est de toute façon possible de la faire à tout moment.
Informer des bons plans dédiés aux plus fragiles
Faire connaître aux personnes âgées qui n’ont pas internet l’existence des nouveaux numéros verts lancés aujourd’hui par Monoprix (0 800 05 8000) et Franprix (0 805 620 370). Ils permettent de commander l’un des deux paniers, à 30 ou 40 euros, préparés exprès pour eux et livrés. Par peur du virus, cette catégorie de la population a tendance à déserter les supermarchés et risquent de ne plus pouvoir se procurer de quoi se nourrir.
Distribuer les feuilles paroissiales
Bon nombre de paroisses éditent chaque semaine des feuillets comprenant des informations pratiques mais aussi des méditations, des passages de la Bible ou encore des intentions de prière. Les distribuer aux personnes âgées confinées chez elles est un moyen de garder le lien et de leur apporter un peu de nourriture spirituelle.
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