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Vendredi 19 avril |
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Spiritualité
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Célébrer, à domicile, le Vendredi saint

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Fred de Noyelle / Godong

La Crucifixion, détail des fresques de Giotto de la chapelle des Scrovegni de Padoue.

La rédaction d'Aleteia -

Pour sanctifier dignement ce Vendredi saint, Aleteia vous suggère cette célébration de la Parole de Dieu à la maison. Proposée avec le concours de Magnificat, elle s’adresse aux personnes qui sont empêchées de participer aux offices du jour par la pandémie.

Réjouissez-vous ! L’article que vous allez lire est entièrement gratuit. Pour qu’il le demeure et soit accessible au plus grand nombre, soutenez Aleteia !

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Mode d’emploi de la célébration de la Parole de Dieu

  • Cette célébration requiert au moins la présence de deux personnes.
  • Si l’on est seul, on pourra lire simplement les prières et les lectures et/ou suivre la Célébration de la Passion à la télévision.
  • Cette célébration est particulièrement adaptée dans un cadre familial, amical et de voisinage. En tout état de cause, on veillera à respecter strictement les mesures de confinement et les consignes de sécurité
  • On place le nombre de chaises nécessaires devant un coin prière
  • On désigne la personne qui va conduire la prière. Elle gèrera aussi la longueur des temps de silence, afin que les autres participants n’aient pas à s’en préoccuper.
  • On désigne un Lecteur pour les premières Lectures.

* * *

Mode d’emploi spécifique au Vendredi saint

  • Si l’on ne dispose pas d’un crucifix, on confectionnera une croix, convenable mais très simple, d’une quarantaine de centimètres, par exemple avec deux baguettes de bois liées avec une ficelle.
  • Autant que possible, on prévoira que chaque personne présente dispose du texte de la grande prière universelle du Vendredi saint.
  • Celui qui guidera la célébration aura à cœur de bien préparer son rôle à l’avance.
  • La Lecture de la Passion est particulièrement belle et prenante, il conviendra de bien la servir en s’efforçant de la lire relativement lentement, à voix forte et avec une belle diction. Il sera bon que chacun prépare, à l’avance, la part de Lecture qui lui revient.
  • On se répartira à l’avance les rôles. 
  • Les personnages sont désignés au long de la Lecture par les sigles suivant : X = Jésus ; L = Lecteur ; D = Disciples et amis ; A = Autres personnages. Si l’on n’est que trois, le Lecteur L, lira aussi les Autres personnages A. Si l’on n’est que deux, le Lecteur L, lira aussi les Autres personnages A, et les Disciples et amis D.
  • Le Lecteur devra souffler l’unique bougie après avoir lu le verset suivant : « Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. »
  • On dépouille le coin prière de tout ce qui est beau et superflu. A la limite, il ne doit rester que le crucifix. On ne met pas de fleurs.
  • On allume une seule bougie, celle que le Lecteur soufflera pendant la Lecture de la Passion. On n’allume pas d’éclairage électrique, sauf le minimum nécessaire pour les lectures. On éteindra après.
  • On commencera la célébration, de préférence, vers 15 heures. 
  • Tout au long de la célébration, on s’efforcera de maintenir une ambiance particulièrement silencieuse et recueillie. Il doit être manifeste qu’il se passe quelque chose de dramatique.

* * *

VENDREDI SAINT

Célébration de la Parole

« Tout est accompli. »

* * *

On s’assied et on fait silence, pendant 2mn. Puis tous lèvent et se signent en disant :

℣. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

PRIERE

Celui qui guide la célébration dit la prière d’ouverture.

Seigneur, nous savons que tu aimes sans mesure, 

toi qui n’a pas refusé ton propre Fils 

mais qui l’a livré pour sauver tous les hommes ; 

aujourd’hui encore, montre nous ton amour : 

nous voulons suivre le Christ 

qui marche librement vers sa mort ; 

soutiens-nous dans l’épreuve comme tu l’as soutenu, 

et sanctifie-nous dans le mystère de sa Pâque. 

Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit 

pour les siècles des siècles.

℟.Amen.

Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.

PREMIÈRE LECTURE

Lecture du livre du prophète Isaïe (Is 52, 13 – 53, 12)

Mon serviteur réussira, dit le Seigneur ;
il montera, il s’élèvera, il sera exalté !
La multitude avait été consternée en le voyant,
car il était si défiguré
qu’il ne ressemblait plus à un homme ;
il n’avait plus l’apparence d’un fils d’homme.
Il étonnera de même une multitude de nations ;
devant lui les rois resteront bouche bée,
car ils verront ce que, jamais, on ne leur avait dit,
ils découvriront ce dont ils n’avaient jamais entendu parler.

Qui aurait cru ce que nous avons entendu ?
Le bras puissant du Seigneur, à qui s’est-il révélé ?
Devant lui, le serviteur a poussé comme une plante chétive,
une racine dans une terre aride ;
il était sans apparence ni beauté qui attire nos regards,
son aspect n’avait rien pour nous plaire.
Méprisé, abandonné des hommes,
homme de douleurs, familier de la souffrance,
il était pareil à celui devant qui on se voile la face ;
et nous l’avons méprisé, compté pour rien.
En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait,
nos douleurs dont il était chargé.
Et nous, nous pensions qu’il était frappé,
meurtri par Dieu, humilié.
Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé,
à cause de nos fautes qu’il a été broyé.
Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui :
par ses blessures, nous sommes guéris.
Nous étions tous errants comme des brebis,
chacun suivait son propre chemin.
Mais le Seigneur a fait retomber sur lui
nos fautes à nous tous.

Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche :
comme un agneau conduit à l’abattoir,
comme une brebis muette devant les tondeurs,
il n’ouvre pas la bouche.
Arrêté, puis jugé, il a été supprimé.
Qui donc s’est inquiété de son sort ?
Il a été retranché de la terre des vivants,
frappé à mort pour les révoltes de son peuple.
On a placé sa tombe avec les méchants,
son tombeau avec les riches ;
et pourtant il n’avait pas commis de violence,
on ne trouvait pas de tromperie dans sa bouche.
Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur.
S’il remet sa vie en sacrifice de réparation,
il verra une descendance, il prolongera ses jours :
par lui, ce qui plaît au Seigneur réussira.

Par suite de ses tourments, il verra la lumière,
la connaissance le comblera.
Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes,
il se chargera de leurs fautes.
C’est pourquoi, parmi les grands, je lui donnerai sa part,
avec les puissants il partagera le butin,
car il s’est dépouillé lui-même jusqu’à la mort,
et il a été compté avec les pécheurs,
alors qu’il portait le péché des multitudes
et qu’il intercédait pour les pécheurs.

℣.Parole du Seigneur.

℟.Nous rendons grâce à Dieu.

PSAUME

(30, 2ab.6, 12, 13-14ad, 15-16, 17.25)

Si possible, il sera préférable de psalmodier. En famille, on pourra plus simplement dire ou chanter ensemble le refrain, après que le Lecteur a lu la strophe.

℣.Ô Père, en tes mains je remets mon esprit.℟.

En toi, Seigneur, j’ai mon refuge ;
garde-moi d’être humilié pour toujours.
En tes mains je remets mon esprit ;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité. ℟.

Je suis la risée de mes adversaires
et même de mes voisins ;
je fais peur à mes amis,
s’ils me voient dans la rue, ils me fuient.℟.

On m’ignore comme un mort oublié,
comme une chose qu’on jette.
J’entends les calomnies de la foule :
ils s’accordent pour m’ôter la vie.℟.

Moi, je suis sûr de toi, Seigneur,
je dis : « Tu es mon Dieu ! »
Mes jours sont dans ta main : délivre-moi
des mains hostiles qui s’acharnent.℟.

Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ;
sauve-moi par ton amour.
Soyez forts, prenez courage,
vous tous qui espérez le Seigneur !℟.

DEUXIÈME LECTURE

Lecture de la lettre aux Hébreux (He 4, 14-16 ; 5, 7-9)

Frères,
en Jésus, le Fils de Dieu,
nous avons le grand prêtre par excellence,
celui qui a traversé les cieux ;
tenons donc ferme l’affirmation de notre foi.
En effet, nous n’avons pas un grand prêtre
incapable de compatir à nos faiblesses,
mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses,
à notre ressemblance, excepté le péché.
Avançons-nous donc avec assurance
vers le Trône de la grâce, pour obtenir miséricorde
et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.

Le Christ, pendant les jours de sa vie dans la chair,
offrit, avec un grand cri et dans les larmes,
des prières et des supplications
à Dieu qui pouvait le sauver de la mort,
et il fut exaucé en raison de son grand respect.
Bien qu’il soit le Fils,
il apprit par ses souffrances l’obéissance
et, conduit à sa perfection,
il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent
la cause du salut éternel.

℣.Parole du Seigneur.

℟.Nous rendons grâce à Dieu.

ÉVANGILE

℣. Le Christ s’est anéanti,
prenant la condition de serviteur. ℟.

℣. Pour nous, le Christ est devenu obéissant,
jusqu’à la mort, et la mort de la croix.
C’est pourquoi Dieu l’a exalté :
il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom.

℣. Le Christ s’est anéanti,
prenant la condition de serviteur. ℟.

Pour la lecture, on adopte les dispositions que l’on a prises à l’avance. Les sigles désignant les divers interlocuteurs sont les suivants :

X= Jésus ; L = Lecteur ;

D= Disciples et amis ; 

A= Autres personnages.

Si de jeunes enfants sont présent on les fait assoir. 

L. En ce temps-là, après le repas,
Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron ;
il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples.
Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi,
car Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis.
Judas, avec un détachement de soldats ainsi que des gardes
envoyés par les grands prêtres et les pharisiens,
arrive à cet endroit.
Ils avaient des lanternes, des torches et des armes.
Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver,
s’avança et leur dit :
X. « Qui cherchez-vous? »
L. Ils lui répondirent : F. « Jésus le Nazaréen. »
L. Il leur dit : X. « C’est moi, je le suis. »
L. Judas, qui le livrait, se tenait avec eux.
Quand Jésus leur répondit : « C’est moi, je le suis »,
ils reculèrent, et ils tombèrent à terre.
Il leur demanda de nouveau :
X. « Qui cherchez-vous ? »
L. Ils dirent : « Jésus le Nazaréen. »
L. Jésus répondit :
X. « Je vous l’ai dit : c’est moi, je le suis.
Si c’est bien moi que vous cherchez,
ceux-là, laissez-les partir. »
L. Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite :
« Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés. »
Or Simon-Pierre avait une épée ; il la tira,
frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l’oreille droite.
Le nom de ce serviteur était Malcus. Jésus dit à Pierre :
X. « Remets ton épée au fourreau.
La coupe que m’a donnée le Père,
vais-je refuser de la boire ? »
L. Alors la troupe, le commandant et les gardes juifs
se saisirent de Jésus et le ligotèrent.
Ils l’emmenèrent d’abord chez Hanne, beau-père
de Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là.
Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs ce conseil :
« Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple. »

Or Simon-Pierre, ainsi qu’un autre disciple, suivait Jésus.
Comme ce disciple était connu du grand prêtre,
il entra avec Jésus dans le palais du grand prêtre.
Pierre se tenait près de la porte, dehors.
Alors l’autre disciple – celui qui était connu du grand prêtre –
sortit, dit un mot à la servante qui gardait la porte,
et fit entrer Pierre.
Cette jeune servante dit alors à Pierre :
A. « N’es-tu pas, toi aussi, l’un des disciples de cet homme ? »
L. Il répondit : D. « Non, je ne le suis pas ! »
L. Les serviteurs et les gardes se tenaient là ;
comme il faisait froid,
ils avaient fait un feu de braise pour se réchauffer.
Pierre était avec eux, en train de se chauffer.
Le grand prêtre interrogea Jésus
sur ses disciples et sur son enseignement.
Jésus lui répondit :
X. « Moi, j’ai parlé au monde ouvertement.
J’ai toujours enseigné à la synagogue et dans le Temple,
là où tous les Juifs se réunissent,
et je n’ai jamais parlé en cachette.
Pourquoi m’interroges-tu ?
Ce que je leur ai dit, demande-le à ceux qui m’ont entendu.
Eux savent ce que j’ai dit. »
L. À ces mots, un des gardes, qui était à côté de Jésus,
lui donna une gifle en disant :
A. « C’est ainsi que tu réponds au grand prêtre ! »
L. Jésus lui répliqua :
X. « Si j’ai mal parlé, montre ce que j’ai dit de mal.
Mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? »
L. Hanne l’envoya, toujours ligoté, au grand prêtre Caïphe.
Simon-Pierre était donc en train de se chauffer.
On lui dit :
A. « N’es-tu pas, toi aussi, l’un de ses disciples ? »
L. Pierre le nia et dit : D. « Non, je ne le suis pas ! »
L. Un des serviteurs du grand prêtre,
parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, insista :
A. « Est-ce que moi, je ne t’ai pas vu
dans le jardin avec lui ? »
Encore une fois, Pierre le nia.
Et aussitôt un coq chanta.

Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au Prétoire.
C’était le matin. Ceux qui l’avaient amené
n’entrèrent pas dans le Prétoire, pour éviter une souillure
et pouvoir manger l’agneau pascal.
Pilate sortit donc à leur rencontre et demanda :
A. « Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? »
L. Ils lui répondirent : « S’il n’était pas un malfaiteur,
nous ne t’aurions pas livré cet homme. »
L. Pilate leur dit :
A. « Prenez-le vous-mêmes et jugez-le suivant votre loi. »
L. Les Juifs lui dirent :
« Nous n’avons pas le droit de mettre quelqu’un à mort. »
L. Ainsi s’accomplissait la parole que Jésus avait dite
pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.
Alors Pilate rentra dans le Prétoire ;
il appela Jésus et lui dit :
A. « Es-tu le roi des Juifs ? »
L. Jésus lui demanda :
X. « Dis-tu cela de toi-même,
Ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? »
L. Pilate répondit :
A. « Est-ce que je suis juif, moi ?
Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi :
qu’as-tu donc fait ? »
L. Jésus déclara :
X. « Ma royauté n’est pas de ce monde ;
si ma royauté était de ce monde,
j’aurais des gardes qui se seraient battus
pour que je ne sois pas livré aux Juifs.
En fait, ma royauté n’est pas d’ici. »
L. Pilate lui dit : A. « Alors, tu es roi ? »
L. Jésus répondit :
X. « C’est toi-même qui dis que je suis roi.
Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci :
rendre témoignage à la vérité.
Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. »
L. Pilate lui dit :
A. « Qu’est-ce que la vérité ? »
L. Ayant dit cela, il sortit de nouveau
à la rencontre des Juifs, et il leur déclara :
A. « Moi, je ne trouve en lui
aucun motif de condamnation.
Mais, chez vous, c’est la coutume
que je vous relâche quelqu’un pour la Pâque :
voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ? »
L. Alors ils répliquèrent en criant :
« Pas lui ! Mais Barabbas ! »
L. Or ce Barabbas était un bandit.
Alors Pilate fit saisir Jésus pour qu’il soit flagellé.
Les soldats tressèrent avec des épines une couronne
qu’ils lui posèrent sur la tête ;
puis ils le revêtirent d’un manteau pourpre.
Ils s’avançaient vers lui et ils disaient :
« Salut à toi, roi des Juifs ! »
Et ils le giflaient.

Pilate, de nouveau, sortit dehors et leur dit :
A. « Voyez, je vous l’amène dehors
pour que vous sachiez
que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
L. Jésus donc sortit dehors,
portant la couronne d’épines et le manteau pourpre.
Et Pilate leur déclara : A. « Voici l’homme. »
L. Quand ils le virent,
les grands prêtres et les gardes se mirent à crier :
F. « Crucifie-le! Crucifie-le! »
L. Pilate leur dit :
A. « Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le ;
moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
L. Ils lui répondirent :
« Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir,
parce qu’il s’est fait Fils de Dieu. »
L. Quand Pilate entendit ces paroles,
il redoubla de crainte.
Il rentra dans le Prétoire, et dit à Jésus :
A. « D’où es-tu? »
L. Jésus ne lui fit aucune réponse.
Pilate lui dit alors :
A. « Tu refuses de me parler, à moi ?
Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te relâcher,
et pouvoir de te crucifier ? »
L. Jésus répondit :
X « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi
si tu ne l’avais reçu d’en haut ;
c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi
porte un péché plus grand. »
L. Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher ;
mais des Juifs se mirent à crier :
« Si tu le relâches, tu n’es pas un ami de l’empereur.
Quiconque se fait roi s’oppose à l’empereur. »
L. En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors;
il le fit asseoir sur une estrade au lieu dit le Dallage
– en hébreu : Gabbatha.
C’était le jour de la Préparation de la Pâque,
vers la sixième heure, environ midi.
Pilate dit aux Juifs : A. « Voici votre roi. »
L. Alors ils crièrent : « À mort ! À mort ! Crucifie-le ! »
L. Pilate leur dit : A. « Vais-je crucifier votre roi ? »
L. Les grands prêtres répondirent :
« Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. »
L. Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié.

Ils se saisirent de Jésus.
Et lui-même, portant sa croix,
sortit en direction du lieu dit Le Crâne (ou Calvaire),
qui se dit en hébreu Golgotha.
C’est là qu’ils le crucifièrent, et deux autres avec lui,
un de chaque côté, et Jésus au milieu.
Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix ;
il était écrit : « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. »
Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau,
parce que l’endroit où l’on avait crucifié Jésus
était proche de la ville,
et que c’était écrit en hébreu, en latin et en grec.
Alors les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate :
« N’écris pas : “Roi des Juifs” ; mais :
“Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs.” »
L. Pilate répondit :
A. « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. »

Quand les soldats eurent crucifié Jésus,
ils prirent ses habits ;
ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat.
Ils prirent aussi la tunique ;
c’était une tunique sans couture,
tissée tout d’une pièce de haut en bas.
Alors ils se dirent entre eux :
A. « Ne la déchirons pas,
désignons par le sort celui qui l’aura. »
L. Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture :
Ils se sont partagé mes habits ;
ils ont tiré au sort mon vêtement.
C’est bien ce que firent les soldats.

Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère
et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas,
et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère,
et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère :
X. « Femme, voici ton fils. »
L. Puis il dit au disciple : X. « Voici ta mère. »
L. Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé
pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout,
Jésus dit : X. « J’ai soif. »
L. Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée.
On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre
à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit :
X. « Tout est accompli. »
L. Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.

Le lecteur souffle la bougie.

On se met à genoux pour un instant de recueillement.

Comme c’était le jour de la Préparation
(c’est-à-dire le vendredi),
il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat,
d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque.
Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps
après leur avoir brisé les jambes.
Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier,
puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort,
ils ne lui brisèrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ;
et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
Celui qui a vu rend témoignage,
et son témoignage est véridique ;
et celui-là sait qu’il dit vrai
afin que vous aussi, vous croyiez.
Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture :
Aucun de ses os ne sera brisé.
Un autre passage de l’Écriture dit encore :
Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.

Après cela, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus,
mais en secret par crainte des Juifs,
demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus.
Et Pilate le permit.
Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.
Nicodème – celui qui, au début, était venu trouver Jésus
Pendant la nuit – vint lui aussi ;
il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès
pesant environ cent livres.
Ils prirent donc le corps de Jésus,
qu’ils lièrent de linges,
en employant les aromates
selon la coutume juive d’ensevelir les morts.
À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin
et, dans ce jardin, un tombeau neuf
dans lequel on n’avait encore déposé personne.
À cause de la Préparation de la Pâque juive,
et comme ce tombeau était proche,
c’est là qu’ils déposèrent Jésus.

Aucune acclamation ne conclut la lecture de l’Evangile.

Celui qui guide la célébration redit lentement, comme en écho grave et lointain :

Alors, Jésus dit :
« Tout est accompli. »
Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.

Tous s’assoient.

Vous pouvez écouter ces deux Impropères chantés par les moines de l’abbaye de Solesmes. Ce sont les « reproches » que le Messie adresse à son peuple qui va le crucifier. Pour un meilleur confort de lecture, cliquez sur « Ecouter dans le navigateur ».

https://soundcloud.com/user-902696183/tresor-du-gregorien-la-plainte-des-improperes-du-vendredi-saint-1

https://soundcloud.com/user-902696183/tresor-du-gregorien-la-plainte-des-improperes-du-vendredi-saint-2

On garde 5 mn de silence pour une méditation personnelle. 

Puis tous se lèvent pour prier, en ce Vendredi saint, aux grandes intentions de l’Eglise et du monde. 

PRIERE UNIVERSELLE

1. Pour la sainte Église

Tous ensemble on dit :

℟. Prions, pour la sainte Église de Dieu : que le Père tout puissant lui donne la paix et l’unité, qu’il la protège dans tout l’univers ; et qu’il nous accorde une vie calme et paisible pour que nous rendions grâce à Dieu.

Tous prient un instant en silence. Puis, les mains jointes, celui qui guide dit : 

Dieu éternel et tout puissant, dans le Christ, tu as révélé ta gloire à tous les peuples ; protège l’œuvre de ton amour : afin que ton Église répandue par tout l’univers demeure inébranlable dans la foi pour proclamer ton nom. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

℟. Amen.

2. Pour le pape

Tous ensemble on dit :

℟. Prions pour notre saint Père le pape, François, élevé par Dieu notre Seigneur à l’ordre épiscopal : qu’il le garde sain et sauf à son Église pour gouverner le peuple de Dieu.

Tous prient en silence. Puis, les mains jointes, celui qui guide dit : 

Dieu éternel et tout puissant dont la sagesse organise toutes choses, daigne écouter notre prière : protège avec amour le pape que tu as choisi, afin que, sous la conduite de ce pasteur, le peuple chrétien que tu gouvernes progresse toujours dans la foi. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

℟. Amen.

3. Pour le clergé et le peuple fidèle

Tous ensemble on dit :

℟. Prions pour notre évêque, pour tous les évêques, les prêtres, les diacres, pour tous ceux qui remplissent des ministères dans l’Église et pour l’ensemble du peuple des croyants.

Tous prient en silence. Puis, les mains jointes, celui qui guide dit : 

Dieu éternel et tout puissant dont l’Esprit sanctifie et gouverne le corps entier de l’Église, exauce les prières que nous t’adressons pour tous les ordres de fidèles qui la composent : que chacun d’eux, par le don de ta grâce, te serve avec fidélité. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

℟. Amen.

4. Pour les catéchumènes

Tous ensemble on dit :

℟. Prions pour les catéchumènes : que Dieu notre Seigneur ouvre leur intelligence et leur cœur, et les accueille dans sa miséricorde ; après avoir reçu le pardon de tous leurs péchés par le bain de la naissance nouvelle, qu’ils soient incorporés à notre Seigneur Jésus-Christ.

Tous prient en silence. Puis, les mains jointes, celui qui guide dit : 

Dieu éternel et tout puissant, toi qui assures toujours la fécondité de ton Église, augmente en nos catéchumènes l’intelligence et la foi : qu’ils renaissent à la source du baptême et prennent place parmi tes enfants d’adoption. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

℟. Amen.

5. Pour l’unité des chrétiens

Tous ensemble on dit :

℟. Prions pour tous nos frères qui croient en Jésus Christ et s’efforcent de conformer leur vie à la vérité : demandons au Seigneur notre Dieu de les rassembler et de les garder dans l’unité de son Église.

Tous prient en silence. Puis, les mains jointes, celui qui guide dit : 

Dieu éternel et tout-puissant, toi qui rassembles ce qui est dispersé et qui fais l’unité de ce que tu rassembles, regarde avec amour l’Église de ton Fils : nous te prions d’unir dans la totalité de la foi et par le lien de la charité tous les hommes qu’un seul baptême a consacrés. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

℟. Amen.

6. Pour le peuple juif

Tous ensemble on dit :

℟. Prions pour les Juifs à qui Dieu a parlé, en premier : qu’ils progressent dans l’amour de son Nom et la fidélité de son Alliance.

Tous prient en silence. Puis, les mains jointes, celui qui guide dit : 

Dieu éternel et Tout-Puissant, toi qui as choisi Abraham et sa descendance pour en faire les fils de ta promesse, conduis à la plénitude de la rédemption le premier peuple de l’Alliance, comme ton Église t’en supplie. Par Jésus, le Christ, Notre Seigneur.

℟. Amen.

7. Pour les autres croyants

Tous ensemble on dit :

℟. Prions pour ceux qui ne croient pas en Jésus Christ : demandons qu’à la lumière de l’Esprit Saint, ils soient capables eux aussi de s’engager pleinement sur le chemin du salut.

Tous prient en silence. Puis, les mains jointes, celui qui guide dit : 

Dieu éternel et tout puissant, donne à ceux qui ne croient pas au Christ d’aller sous ton regard avec un cœur sincère, afin de parvenir à la connaissance de la vérité ; et donne-nous de mieux nous aimer les uns les autres et d’ouvrir davantage notre vie à la tienne, pour être dans le monde de meilleurs témoins de ton amour. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

℟. Amen.

8. Pour ceux qui ne connaissent pas Dieu

Tous ensemble on dit :

℟. Prions pour ceux qui ne connaissent pas Dieu : demandons qu’en obéissant à leur conscience ils parviennent à le reconnaître.

Tous prient en silence. Puis, les mains jointes, celui qui guide dit : 

Dieu éternel et tout puissant, toi qui as créé les hommes pour qu’ils te cherchent de tout leur cœur et que leur cœur s’apaise en te trouvant, fais qu’au milieu des difficultés de ce monde, tous puissent discerner les signes de ta bonté et rencontrer des témoins de ton amour : qu’ils aient le bonheur de te reconnaître, toi, le seul vrai Dieu et le Père de tous les hommes. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

℟. Amen.

9. Pour les pouvoirs publics

Tous ensemble on dit :

℟. Prions pour les chefs d’État et tous les responsables des affaires publiques : que le Seigneur notre Dieu dirige leur esprit et leur cœur selon sa volonté pour la paix et la liberté de tous.

Tous prient en silence. Puis, les mains jointes, celui qui guide dit : 

Dieu éternel et tout puissant, toi qui tiens en ta main le cœur des hommes, et garantis les droits des peuples, viens en aide à ceux qui exercent le pouvoir ; que partout sur la terre s’affermissent avec ta grâce la sécurité et la paix, la prospérité des nations, et la liberté religieuse. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

℟. Amen.

10. Pour nos frères dans l’épreuve en ce temps de pandémie

Tous ensemble, on dit : 

℟. Prions pour tous ceux qui souffrent des conséquences de la pandémie actuelle : que Dieu notre Père accorde la santé aux malades, la force au personnel soignant, le réconfort aux familles et le salut à toutes les personnes qui ont trouvé la mort.

Tous prient en silence. Puis, les mains jointes, celui qui guide dit : 

Dieu éternel et tout-puissant, refuge de ceux qui souffrent, regarde avec compassion la détresse de tes enfants atteints par cette pandémie; soulage la douleur des malades, donne la force à ceux qui les soignent, accueille dans ta paix ceux qui sont morts et, en ce temps d’épreuve, accorde à tous le réconfort de ta miséricorde. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

℟. Amen.

VENERATION DE LA CROIX

Celui qui guide la célébration prend le crucifix (ou la croix) et il dit :

Je vais vous présenter à trois reprises, 

l’image de la croix, 

ce signe de notre salut. 

Et cérémonieusement, en présentant la croix devant lui, les bras de plus en plus tendus et élevés à chaque présentation, il dit :

Voici le bois de la croix,

Qui a porté le salut du monde.

Tous répondent :

℟. Venez adorons.

Après chacune des trois présentations de la croix, on fléchit le genou et on garde le silence un instant.

A la fin de la vénération de la croix celui qui guide la célébration introduit à la Prière dominicale :

Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église,
nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui-même
nous l’a enseigné :

On dit ou on chante le Notre Père :

℟. Notre Père…

Et on enchaîne immédiatement :

℟. Car c’est à toi…

On s’assied.

COMMUNION SPIRITUELLE

Celui qui guide dit :

Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle 

faute de messe, le pape François,

nous invite instamment à pratiquer la communion spirituelle,

appelée aussi “communion de désir”. 

Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci 

“consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste, 

avec une foi vive qui agit par la charité 

et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”.

La valeur de notre communion spirituelle 

repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’Eucharistie 

comme source de vie, d’amour et d’unité, 

et sur notre désir d’y communier malgré tout.

Dans cet esprit, je vous invite maintenant à incliner votre tête, 

à fermer les yeux et à vous recueillir.

Silence

Au plus profond de notre cœur,

laissons monter en nous le désir ardent de nous unir à Jésus,

dans la communion sacramentelle,

et de faire vivre ensuite son amour dans nos vies,

en aimant les autres comme il nous a aimés.

On reste en silence pendant 5 minutes pour un cœur à cœur avec le Christ Jésus

PRIERE

On se met debout.

Celui qui guide dit la Prière suivante :

Dieu de puissance et de miséricorde,

toi qui nous a renouvelés par la mort

et la résurrection de ton Christ,

entretiens en nous l’œuvre de ton amour ;

que notre communion spirituelle

consacre notre vie à ton service.

Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen

BENEDICTION

Puis, les mains jointes, celui qui guide dit, au nom de tous, la prière de Bénédiction : 

Que ta bénédiction, Seigneur, 

descende en abondance sur nous 

qui avons célébré la mort de ton Fils 

dans l’espérance de notre propre résurrection ; 

accorde-nous pardon et réconfort, 

augmente notre foi, 

assure notre éternelle rédemption. 

Par Jésus, le Christ notre Seigneur. Amen.

Tous se signent. 

Puis les parents peuvent tracer le signe de la croix sur le front de leurs enfants. 

Pour conclure la célébration, on peut chanter le cantique suivant, ou tout autre chant connu qui convient.

Ô Croix dressée sur le monde
Ô Croix de Jésus Christ !(bis)
Fleuve dont l’eau féconde
Du cœur ouvert a jailli.
Par toi la vie surabonde,
Ô Croix de Jésus Christ !

Ô Croix sublime folie,
Ô Croix de Jésus Christ !(bis)
Dieu rend par toi la vie
Et nous rachète à grand prix :
L’amour de Dieu est folie,
Ô Croix de Jésus Christ !

Ô Croix sagesse suprême,
Ô Croix de Jésus Christ !(bis)
Le Fils de Dieu lui-même
Jusqu’à sa mort obéit ;
Ton dénuement est extrême,
Ô Croix de Jésus Christ !

Ô Croix victoire éclatante,
Ô Croix de Jésus Christ !(bis)
Tu jugeras le monde,
Au jour que Dieu s’est choisi,
Croix à jamais triomphante
Ô Croix de Jésus Christ !

* * *

Pour continuer de sanctifier ce Vendredi saint, vous pouvez réaliser un Chemin de croix et le suivre. On trouvera des idées pour ce faire ici

En images : un Chemin de croix médité avec les saints

Pour la Veillée de Pâques, samedi soir, et le dimanche de Pâques, nous vous proposerons des formules de plus en plus riches, afin vous aider à continuer de célébrer, envers et contre tout, les temps forts de notre vie chrétienne, pour la gloire de Dieu et le salut du monde.

Vous pourrez aussi trouver, gratuitement, bien d’autres ressources sur Aleteia.

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