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La menace qui pèse sur les activités pastorales et caritatives des paroisses

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Pascal Deloche / Godong

Agnès Pinard Legry - publié le 27/06/20

La crise sanitaire et le confinement liés au Covid-19, entraînant la suspension des messes publiques pendant au moins dix dimanches, ont généré un manque à gagner de 40 à 50 millions d’euros pour l’Eglise de France. Une situation d’autant plus inquiétante qu’elle pourrait menacer « les activités pastorales et caritatives de nombreuses paroisses », alerte auprès d’Aleteia Ambroise Laurent, chargé des questions économiques au sein de la Conférence des évêques de France (CEF). Cette dernière a lancé une vaste campagne nationale d’appel aux dons.

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Si elle n’évolue pas rapidement, la situation pourrait devenir très inquiétante pour l’Eglise de France. Privée de messes publiques pendant plus de deux mois en raison du confinement, elle fait face aujourd’hui à un manque à gagner de 40 à 50 millions d’euros. « Cette baisse est principalement liée à l’absence de quête pendant dix dimanches, y compris pendant les offices des Rameaux et la Semaine sainte qui sont particulièrement suivis », explique à Aleteia Ambroise Laurent, chargé des questions économiques au sein de la Conférence des évêques de France (CEF). « Mais il y a aussi les offrandes de messe et les casuels reçus à l’occasion des baptêmes, des mariages et même des funérailles qui n’ont pas pu être célébrés ».

Mais qui dit suspension des messes publiques, mariages et baptêmes pendant le confinement ne dit pas suspension des activités caritatives et pastorales de l’Eglise, au contraire. Les paroisses ont continué à fonctionner pendant toute durée le confinement. Certaines ont même intensifié leurs actions : les églises sont restées ouvertes, de nombreuses paroisses se sont mobilisées pour retransmettre les messes en direct, les visites et actions à destination des personnes âgées ou isolées se sont multipliées… Durant le confinement, le diocèse de Paris a par exemple mis en place un système de distribution de paniers-repas à destination des personnes dans la précarité. La première semaine de distribution, 600 paniers-repas ont été distribués dans 20 paroisses. Huit autres paroisses les ont rejointes peu après et le nombre de repas distribués s’est rapidement démultiplié, se hissant jusqu’à 150 repas distribués par jour dans certains lieux. Au total, ce sont quelque 185.000 paniers-repas qui ont ainsi été distribués par le diocèse.

L’idée n’est pas de couper dans nos activités mais de continuer à faire et d’intensifier nos actions

Aujourd’hui ce manque à gagner de près de 50 millions d’euros menace, dans certains diocèses et paroisses, ces activités. « L’idée n’est pas de couper dans nos activités mais de continuer à faire et d’intensifier nos actions », assure Ambroise Laurent. Pour enrayer la tendance, les évêques de France ont donc lancé une campagne nationale d’appel aux dons jusqu’au 28 juin afin de soutenir, notamment, les actions de relance que de nombreux diocèses et paroisses vont lancer dans les prochaines semaines. « Tout l’enjeu de la campagne est de redonner aux paroisses les moyens de reprendre leurs activités pastorales et caritatives », reprend-t-il. « Si on n’y arrive pas, il va falloir arrêter dans certaines paroisses les activités des jeunes, dans d’autres reporter des travaux de restauration des édifices, dans d’autres encore se sont les maraudes qui vont être suspendues ».

Si le confinement a touché l’ensemble des diocèses, une dizaine d’entre eux sont « dans le rouge vif ». Parmi eux se trouvent ceux de Perpignan, d’Avignon, de Troyes et Créteil. « Certains sont partis avec des réserves plus faibles, d’autres sont relativement jeunes avec de nombreuses églises construites après 1905 et donc des charges importantes et d’autres encore ont une population plus modeste », souligne Ambroise Laurent. Cet appel aux dons est essentiel « pour le fonctionnement courant des paroisses », résume-t-il. « S’il n’y a pas de pétrole dans le moteur, la mission de l’Eglise en pâtira ».

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