Médecin radiologue, élevé dans le shintoïsme et converti au catholicisme, Takashi Nagai a marqué les esprits des Japonais par son altruisme et sa grande foi, notamment après le bombardement de Nagasaki, le 9 août 1945, au cours duquel il a perdu son épouse. Le voici, soutenu par sa foi immense, dans les cendres de sa ville.
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9 août 1945 11h02hôpital Universitaire de Nagasaki
Après quelques secondes d’inconscience sur le sol de la salle de consultation, Takashi rouvre enfin les yeux, les oreilles bourdonnantes et la vision trouble. Du liquide chaud coule sur sa tempe et derrière son oreille droite. Il se souvient du bruit, semblable à celui d’un tremblement de terre aux proportions titanesques, du silence de mort l’instant suivant, puis de s’être levé pour aller voir à la fenêtre. Celle-ci lui a explosé à la figure sous l’effet d’un vent brûlant et cyclonique, assez puissant pour faire tomber les murs. Les entrailles tordues par l’angoisse, il titube vers la sortie. Le spectacle depuis l’extérieur lui glace le sang. Impuissants, ses collègues contemplent avec horreur les ruines de l’hôpital, alors qu’une ignoble odeur de chair brûlée se propage dans l’air et que des corps démembrés pendent aux fenêtres. Les patients courent, paniqués, tandis que les personnes alitées crient à l’aide.
– « Seigneur », implore Takashi en fermant les yeux. Donne-moi le courage et la force de faire ce qu’il y à faire ».
Puis, d’une voix forte, il s’adresse à ceux qui l’entoure. Il faut éloigner les patients et survivants de l’hôpital vers les champs, récupérer le plus de matériel possible et dresser des tentes en attendant les secours. Il relève ses collègues à terre et implore les patients qui le peuvent de les aider. La peur ne quitte aucun d’eux, mais aux paroles du docteur Nagai qu’ils connaissent et respectent, ils font ce qui leur est demandé.
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