Une relative persistance de la culture chrétienne chez les plus de 50 ans mais un net recul chez les mois de 35 ans, c’est le résultat ambivalent de l’enquête publiée par l’Ifop à la veille du 15 août, menée auprès de 1.009 personnes représentatives de la société. Réalisée par le journal Le Monde, elle reprend les mêmes questions que celles posées aux Français dans une précédente enquête datant de 1988.
Trente-deux ans plus tard, les résultats montrent que la culture chrétienne se maintient chez les Français. En effet, plus d’un Français sur deux déclarent connaître la prière du “Notre Père” (56%) et près d’autant le “Je vous salue Marie”, contre respectivement 67% et 61% trente-deux ans auparavant. À la question “Pouvez-vous dire ce que l’on célèbre à Pâques ?”, 44% des personnes interrogées répondent “la résurrection du Christ”, contre 43% en 1988. De même, 37% des Français savent que l’Ascension commémore “la montée du Christ au ciel”. Un chiffre équivalent à celui de 1988.
26% des moins de 35 ans connaissent la signification de l’Ascension
Mais à y regarder de plus près, c’est au niveau de l’âge qu’une réelle différence s’observe par rapport à 1988. Chez les jeunes, la connaissance et la permanence de la culture chrétienne sont de moins en moins prégnantes : chez les moins de 35 ans, 29% des Français connaissent par cœur le “Je vous salue Marie”, contre 46% pour l’ensemble de la société. De même, 26% des moins de 35 ans connaissent la signification de l’Ascension, contre 44 % des plus de 50 ans. Seuls 5% des plus jeunes possèdent un missel, contre 30% chez les plus anciens.
“Si 87% des catholiques pratiquants possédaient un chapelet en 1988, ils ne sont plus que 62% en 2020, soit une baisse de 25%.”
Enfin, concernant la possession des objets de culte, elle est en train de s’effondrer chez les Français, y compris parmi les plus croyants. Si 87% des catholiques pratiquants possédaient un chapelet en 1988, ils ne sont plus que 62% en 2020, soit une baisse de 25%. Autre chiffre significatif : 51% des pratiquants ont un crucifix accroché à leur mur aujourd’hui, contre 85% en 1988.
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