Après Luther et Calvin, les éditions de Bibles protestantes ne cesseront de se multiplier. Les protestants francophones souhaiteront, en effet de leur côté, posséder leur propre traduction. Ce sera le point de départ d’une longue succession de Bibles jusqu’à notre époque. Les Bibles Ostervald, Louis Segond et Nouvelle Bible Segond seront les héritières de cette évolution.
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Ainsi, le théologien et pasteur protestant suisse J.F. Ostervald (1663-1747) partit de la Bible de Genève de Calvin pour proposer une nouvelle révision qui paraîtra en 1744 et connue depuis sous le nom de son auteur, la Bible d’Ostervald. Ce dernier fut loin de renier les acquis de la Bible d’Olivétan parue en 1535 et à l’origine de la Bible de Genève grâce aux réformateurs Calvin et Théodore de Bèze. C’est donc une continuité certaine qui inspira le travail d’Ostervald dont les sources se confondent avec celles de la Réforme. La Bible d’Ostervald fut un véritable succès qui surprit jusqu’à son auteur, envahissant tous les temples et foyers réformés et devenant la Bible protestante francophone de référence, usuelle et populaire, du XVIIIe jusqu’à la quasi fin du XIXe. C’est le souhait d’un accès au plus grand nombre possible de fidèles à la Parole de Dieu qui anima l’entreprise du théologien, notamment en proposant une introduction à chaque livre biblique, un sommaire de chaque chapitre, ainsi qu’une conclusion pour dégager les lignes de force. Cet effort didactique fut tel que l’archevêque de Canterbury en Angleterre demanda même l’autorisation à Ostervald de traduire ses Argumens et Reflexions sur l’Écriture Sainte.
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