“Ces derniers jours nous ont apporté de nombreuses protestations sociales. Elles sont parfois exprimées d’une manière très violente et dure, qui blesse les uns et les autres. Je demande à tous le respect mutuel (…), le respect des lieux saints et de nos églises. S’il vous plaît, faites-en des lieux de réconciliation”, a déclaré le Primat en réaction aux tensions actuelles qui mettent l’Eglise de Pologne en première ligne.
Depuis six jours, la Pologne connait des manifestations sans précédent contre le verdict du Tribunal constitutionnel. Celui-ci a proscrit jeudi l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) en cas de malformation grave du fœtus, considérant qu’elle n’est pas en accord avec la constitution polonaise. Une décision qui a provoqué une vague de protestations violentes en prenant notamment pour cible les églises lors des messes dominicales.
Des milliers de manifestants – majoritairement des femmes – réagissent ainsi à cette décision du Tribunal constitutionnel. De fait, le jugement a restreint le droit à l’avortement aux seuls cas de danger de mort pour la femme enceinte et de grossesses résultant d’un viol ou d’un inceste.