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Originaire de Turin, Marina Castellano, 58 ans, infirmière, est responsable de la maternité de Khost, dans l’est de l’Afghanistan, géré par Médecins sans frontières. Dans cette zone fortement instable, bruits d’armes, cris et coups de feu sont le lot quotidien des habitants. Le 27 octobre dernier, le ministère de l’Intérieur annonçait qu’un attentat à la voiture piégée suivi d’une fusillade avait fait au moins deux morts et 23 blessés. Et pourtant, chaque jour, des enfants naissent au milieu des explosions de bombes et du crépitement des kalachnikovs. Et les cris de ces bébés témoignent que la vie est plus forte que tout.
Le 5 novembre, Marina Castellano se confiait au Corriere della sera. Si elle travaille dans un environnement hostile, elle s’émerveille pourtant de ces naissances qui, à chaque fois, produisent « un nouvel espoir ». Parmi les naissances auxquelles elle a assisté, celle de quadruplés l’a intimement marquée : « Au-delà des quadruplés qui pesaient chacun un kilo, […] c’est la sérénité, le courage et la joie que l’on pouvait lire sur le visage de la mère qui m’ont frappée. Elle ne s’est jamais plainte, elle n’a rien demandé à personne pour soulager la douleur, elle était en travail calmement et au moment de l’accouchement, elle a souri malgré le grand effort qu’elle faisait. C’était beau et rempli d’émotion et je crois que je n’oublierai pas l’image des quatre enfants reposant sur son ventre, et d’elle les étreignant tous en pleurant ».
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