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Une vie contagieuse d’amour : Magda Hollander-Lafon

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Magda Hollander-Lafon

Camille de Longvilliers - publié le 11/12/20

Déportée à Auschwitz quand elle avait 16 ans, Magda Hollander-Lafon a surpassé son histoire chaotique et témoigne aujourd'hui d'une immense espérance.

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Sa vie, Magda Hollander-Lafon sait combien elle est précieuse. Il lui a fallu du temps pour accueillir sa fragilité et pour se réveiller de la longue nuit qu’elle a traversée depuis son enfance hongroise, victime de la déportation, jusqu’à sa lente reconstruction. Aujourd’hui, cette femme lumineuse de 93 ans continue de transmettre le feu qui fait battre son cœur : « Quand c’est par amour, l’impossible se réalise ».   

Née en 1927 à Záhony en Hongrie, Magda Hollander fait partie des 437.403 juifs hongrois déportés au printemps 1944. Elle avait 16 ans lorsqu’à l’arrivée au camp, une voix lui glisse dans l’oreille : « Tu as 18 ans ». Elle échappe ainsi à la chambre à gaz mais ne reverra plus jamais sa mère et sa sœur. Magda a vécu la faim, les mauvais traitements, le travail forcé, « l’indifférence dans toute son horreur ».

Il m’a été donné de ne plus avoir peur

« J’ai accepté l’idée que j’allais mourir », témoigne Magda. Une force de vie et une imagination débordante lui ont alors permis d’inventer la vie. Magda veut « revenir de cet ailleurs. Rester debout ». Pendant l’hiver 1945, elle doit parcourir des dizaines de kilomètres à pied dans les montagnes glacées pour rejoindre d’autres travaux forcés, participer encore et encore à l’effort de guerre allemand. En avril 1945, avec quatre autres détenues, Magda parvient à sortir du rang lors d’un convoi et se cache dans un bois. Des soldats américains les confient à des fermiers. Ce sera un lent retour au réel, peuplé de visages et de regards bienveillants. 




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Magda Hollander-Lafon entreprend des études d’éducatrice pour enfants, apprend le français et fonde sa famille, « source de création et de re-création jamais finie ». 

Passeuse d’amour

Magda vit à Rennes et a rencontré depuis plusieurs années des milliers de jeunes, à qui avec une délicatesse extrême elle a toujours dit la même phrase : « Posez-moi des questions ». Elle souhaite rejoindre les jeunes générations dans ce qu’elles vivent, sans les accabler, mais en les élevant à la confiance et à la responsabilité : « Nous sommes acteurs de nos propres vies, responsables de notre demain ». Cette femme au regard qui transperce invite chacun à puiser en lui la force de la vie et porte un regard très attentif et plein de compassion sur ceux qui ont la chance de la côtoyer. Très émue par la pandémie qui secoue le monde cette année, elle renouvelle son appel à une contagion d’amour et de solidarité : « Un regard et un sourire peuvent suffire à rendre la vie ».

La joie de vivre, c’est le ciel sur la terre 

Un jour dans un camp, une femme épuisée et décharnée lui a tendu quatre petits bouts de pain moisis et lui a dit ces quelques mots qui ont renversé sa vie : « Tu es jeune, tu dois vivre ». Magda a écrit un livre empli d’une joie profonde publié en 2012, qui raconte des fragments de son histoire, son chemin de jeune fille brisée et l’espérance qui la fait vivre. 

La foi de Magda se fait louange pour chaque jour : « Merci pour tous les êtres de lumière que Tu as mis sur mon chemin pour m’aider à être ce que je suis aujourd’hui. Je Te rends grâce pour la moisson de mes traversées. Tu m’aides à pétrir mon pain chaque jour. Pour chaque miette, mon cœur Te loue ». 

QUATRE PETITS BOUTS DE PAIN
Le Livre de poche

Quatre petits bouts de pain, des ténèbres à la joie, par Magda Hollander-Lafon, Le Livre de poche, avril 2014. 

Tags:
EspéranceFoiSeconde Guerre mondiale
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