Louis et Zélie Martin, les parents de sainte Thérèse de Lisieux, carmélite déchaussée et docteur de l’Église, ont appris à leur fille à prier son ange gardien lorsqu’elle était encore très petite. Dans la famille, les anges faisaient partie de la vie spirituelle. (Histoire d’une âme I, 5 r °; lettre 120). Pour la petite Thérèse, l’ange gardien était son ami, son protecteur et son guide vers la sainteté. Elle lui demandait des conseils chaque jour. La religieuse expliquera plus tard à sa sœur Pauline à quoi sert concrètement l’ange gardien :
Jésus a placé à tes côtés un ange du ciel qui te protège toujours. Il vous prend entre ses mains pour que vous ne trébuchiez pas sur une pierre. Vous ne le voyez pas encore, c’est lui qui protège votre âme depuis 25 ans en lui faisant conserver sa splendeur virginale. C’est lui qui vous enlève les opportunités du péché… votre Ange gardien vous couvre de ses ailes et Jésus, la pureté des vierges, repose dans votre cœur. Vous ne voyez pas vos trésors… “(Lettre 161, 26 avril 1894).
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Selon sainte Thérèse, il ne faut pas hésiter à “importuner” son ange gardien chaque jour de l’année en lui confiant toutes ses affaires, notamment les plus délicates et les plus difficiles. Et si on s’inspirait de cette prière de sainte Thérèse de Lisieux pour confier la nouvelle année à son ange gardien :
“A mon ange gardien
Glorieux gardien de mon âme,
Toi qui brille dans le beau ciel
Comme une douce et pure flamme
Près du trône de l’Éternel
Tu descends pour moi sur la terre
Et m’éclairant de ta splendeur
Bel ange, tu deviens mon frère,
Mon ami, mon consolateur !…Connaissant ma grande faiblesse
Tu me diriges par la main
Et je te vois avec tendresse
Oter la pierre du chemin
Toujours ta douce voix m’invite
A ne regarder que les cieux
Plus tu me vois humble et petite
Et plus ton front est radieux.O toi ! qui traverses l’espace
Plus promptement que les éclairs
Je t’en supplie, vole à ma place
Auprès de ceux qui me sont chers
De ton aile sèche leurs larmes
Chante combien Jésus est bon
Chante que souffrir a des charmes
Et tout bas, murmure mon nom …Je veux pendant ma courte vie
Sauver mes frères les pécheurs
O bel ange de la patrie
Donne-moi tes saintes ardeurs
Je n’ai rien que mes sacrifices
Et mon austère pauvreté
Avec tes célestes délices
Offre-les à la Trinité.A toi le royaume et la gloire,
Les richesses du Roi des rois.
A moi l’humble Hostie du ciboire,
A moi le trésor de la Croix.
Avec la Croix, avec l’Hostie
Avec ton céleste secours
J’attends en paix de l’autre vie
Les joies qui dureront toujours.”(Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, Poésies, Paris, le Cerf, Desclée de Brouwer, 1979.)