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Comment gérer sa déception à l’annonce du sexe du bébé ?

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Kipgodi - Shutterstock

Claire de Campeau - publié le 29/03/21 - mis à jour le 10/07/23

À l'échographie ou à la naissance, apprendre le sexe de son enfant, fille ou garçon, peut décevoir. Comment gérer cette émotion, rarement avouée, et la dépasser pour accueillir sereinement son enfant ?

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Le moment de l’échographie demeure un moment très attendu par les parents : celle-ci va en effet lever les doutes sur d’éventuels problèmes de santé et permettre aux parents d’écouter battre le cœur de leur enfant. Il est également possible, lors de cet examen, de demander à l’échographe le sexe du bébé. Si l’essentiel reste que leur enfant soit en bonne santé, une pointe de déception peut poindre quant au sexe de l’enfant. Cela peut également arriver à la naissance, lorsque les parents n’ont pas voulu connaître le sexe de leur enfant en amont. 

Bien conscients de la chance d’accueillir un enfant, rares sont les parents qui s’autorisent à exprimer leur déception au sujet du sexe de leur bébé, déceptions pourtant pas si rares que cela. Maud, sage-femme, en témoigne : « Les déceptions se sentent assez facilement : silence dans la salle, regards gênés entre les parents, certains expriment timidement leur déception mais c’est très culpabilisant. »

Cette culpabilité de ne pas ressentir une joie pleine à l’annonce d’un sexe que l’on n’attendait pas, Maud la ressent au quotidien lors de ses consultations : « Je crois que la phrase que j’ai le plus entendue c’est « Tant qu’il est en bonne santé, c’est l’essentiel ! » ».  La sage-femme insiste pourtant sur le droit à être déçu : « Je pense qu’il faut prendre le temps d’être déçu pour aller de l’avant ensuite. Cette déception passe, bien évidemment, il faut juste se donner le temps et le droit de la vivre. » 

Assumer une éventuelle déception

Quand l’imaginaire des parents s’est projeté dans un avenir avec un garçon ou une fille, par pressentiment, envie tenace ou erreur de diagnostic à la première échographie, il est difficile de faire machine arrière et de modifier sa projection initiale, cela est pourtant une étape essentielle pour aller vers l’acceptation puis la joie. Caroline a eu peur que son bébé « ressente sa déception » pour son deuxième et l’a sans doute refoulée. Pour son troisième, la déception a été plus clairement assumée. Aujourd’hui elle affirme avoir réalisé être une femme comblée avec « quatre garçons rien que pour [elle] ! » Clémence s’est également donné le droit d’être un peu triste, après l’échographie lui annonçant encore un garçon : « J’ai eu besoin de pleurer seule avant d’accepter et de pouvoir recevoir la déception de ma fille qui elle aussi rêvait d’une petite sœur. J’avais l’impression de décevoir ma fille aussi. »

Selon Fanny Bert, psychologue, « vous pouvezêtre surpris de ressentir cette déception, jusqu’à vous considérer comme de mauvais parents ». « Parfois, un phénomène de rejet existe par rapport à ce sentiment et vous ne voulez pas vous l’avouer. Cela cause éventuellement une difficulté à créer un lien avec l’enfant. »

Des fratries de filles ou de garçons 

« Les déceptions sont plus fréquentes quand les parents ont par exemple déjà deux enfants du même sexe et que le troisième l’est à nouveau », explique Maud. Malgré le côté pratique de la transmission des vêtements, de l’expérience acquise avec les aînés, les parents de plusieurs enfants sont nombreux à espérer vivre leur parentalité avec des enfants des deux sexes, bien conscients que la relation diffère un peu et curieux de vivre un autre pan, différent, de leur maternité et paternité. 

Sibylle, mère de quatre garçons, en témoigne : « À l’arrivée de mon deuxième,  je me suis dit qu’une paire de garçons c’était chouette, surtout pour mon aîné, bien que je voyais s’éloigner la perspective de mettre du liberty. Troisième grossesse, encore un garçon, là j’ai commencé à rire en me disant qu’en Asie on aurait dressé un autel à mon effigie ! Au quatrième garçon, j’ai accusé le coup : je voyais que je serai seule la plupart du temps à l’avenir à moins de  jouer à la guerre et faire des cabanes… C’est passé avec le temps, je me dis souvent maintenant que j’ai déjà tellement de chance d’avoir quatre enfants, et ce même s’ils sont du même sexe ! Même si ne pas avoir eu de sœur ou de fille restera une (petite) croix pour moi toute ma vie. »

Le temps de l’acceptation et de la joie

Trouver une personne ressource à qui parler de son sentiment peut aider à aller de l’avant et voir tous les bons côtés de la situation, relativiser et ne pas garder enfouie sa tristesse. Anne-Laure avait déjà deux filles quand elle a appris qu’elle en attendait une troisième. Espérant un garçon, elle a été se confier à ce sujet à sa mère. C’est ainsi que sur ses bons conseils la jeune maman a décidé de compenser : « Je lui ai trouvé plein de vêtements trop mignons, on a choisi le plus beau prénom du monde et du coup j’ai vite été très heureuse d’avoir trois filles ! » Elle ajoute : « Ce qui m’a aidé aussi c’est que le papa était très heureux d’avoir une troisième fille. Après elle, j’ai finalement eu deux garçons ! ».

À l’arrivée de l’enfant, la joie prend souvent bien vite le pas. Anne-Claire aurait rêvé avoir une fille après des jumeaux garçons, c’est finalement un garçon qu’elle a tenu dans les bras. « J’ai mis du temps à accepter l’idée mais en les voyant jouer tous les trois c’était une évidence que c’était parfait ainsi ! ». Cette confession peut également avoir lieu dans un temps de prière : déposer une peine c’est recevoir des grâces en retour pour les surmonter ! 

Assumer son ressenti sans se sentir un mauvais parent : oui, l’attente était autre. S’il est certain que l’essentiel consiste en la santé de l’enfant à venir, notre imaginaire peut avoir construit un avenir perçu comme idéal et nous avoir emmené dans un futur qui n’existera pas. Partager son expérience avec d’autres parents, en ligne si l’anonymat est plus simple, peut également aider à surpasser sa déception, la sublimer pour, enfin, accueillir l’enfant à venir dans une joie totale !

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EnfantsMaterniténaissance
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