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Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, ainsi que Mgr Tebartz-van Elst, délégué de ce même dicastère à la Catéchèse, interviendront lors de la présentation. Ce Motu proprio semble être le prolongement d’un certain nombre de réflexions autour du « ministère de la catéchèse », un terme utilisé dès 1979 dans la première exhortation apostolique du pape Jean Paul II, Catechesi Tradendae. En juin 2020, le nouveau Directoire pour la Catéchèse insistait sur la place de ce ministère, « indispensable à la croissance de la foi ».
Un moyen d’institutionnaliser et de généraliser un service qu’accomplissent beaucoup de laïcs à travers le monde.
Face à la baisse des vocations sacerdotales et religieuses dans un certain nombre de régions et étant donné « l’importance du ministère de la catéchèse, il est souhaitable que, dans le diocèse, un certain nombre de religieux et de laïcs se consacrent de manière stable et avec générosité à la catéchèse », indiquait le document. Par le Motu proprio à venir, on ne parlerait donc plus seulement de ministère de la catéchèse mais aussi de « ministère de catéchiste ». Un moyen d’institutionnaliser et de généraliser un service qu’accomplissent beaucoup de laïcs à travers le monde. La lettre apostolique pourrait en outre préciser les contours de ce ministère, en terme de formation humaine, spirituelle et doctrinale notamment. Dans plusieurs diocèses du monde, l’institution de catéchistes laïcs avec des rites d’envoi est déjà une réalité.
Un fruit de Querida Amazonia ?
À la fin des trois semaines de synode sur l’Amazonie, en octobre 2019, le pape François avait invité les Églises locales à la créativité pour de nouveaux ministères dans cette région où l’annonce de l’Évangile « presse ». Si l’exhortation apostolique qui s’en était suivie, Querida Amazonia, n’avait pas fait mention de « ministère de catéchiste », le pape François avait dans un paragraphe fait l’éloge des femmes qui « baptisent, sont catéchistes, prient ». « En Amazonie, il y a des communautés qui se sont longtemps maintenues et ont transmis la foi sans qu’un prêtre ne passe les voir ; durant même des décennies. Cela s’est fait grâce à la présence de femmes fortes et généreuses », écrivait-il.
