Cette jeune fille italienne, jolie brune aux yeux noisette née dans une ville balnéaire près de Rimini, devient la première fiancée béatifiée. Une journée émouvante pour tous ceux qui ont soutenu sa cause avec détermination depuis 13 ans. Si cette nouvelle figure de sainteté est étonnamment proche de la vie de chaque fidèle, elle est « un reflet palpable de la présence de Dieu », avait souligné le Saint Père en annonçant sa béatification.
Une sainte proche du quotidien
Non, Sandra n’était pas une mystique. Elle ne pratiquait pas non plus l’ascèse. Avec une telle sainteté, comme le confie l’évêque de Rimini Mgr Francesco Lambiasi, de telles expériences ne sont pas nécessaires. Car sa vie ordinaire tissée d’une foi vivante, était soutenue par une vie de prière au quotidien ponctuée de petits gestes inlassables de tendresse envers les pauvres. Avec, toujours au centre de sa vie intérieure, une amitié passionnée avec le Christ. “Une fois que Sandra a rencontré Jésus personnellement, elle n’a pas pu s’empêcher de l’aimer, de se concentrer sur lui, de vivre pour lui”, témoigne encore l’évêque de son diocèse.
Née à Riccione le 19 août 1961, Sandra Sabattini respire la foi dès son plus jeune âge. Plus encore lorsque ses parents décident de vivre avec elle et son petit frère dans le presbytère de son oncle prêtre, Don Giuseppe Bonini, d’abord à Misano Adriatico, puis à Rimini. À l’âge de 12 ans, Sandra rencontre le père Oreste Benzi, fondateur de la Communauté Jean XXIII qui se consacre à l’action notamment auprès des jeunes et des personnes handicapées. Elle devient sa fille spirituelle.
Deux ans plus tard, la jeune fille de 14 ans participe au camp d’été dans les Dolomites avec des personnes souffrant d’un handicap lourd. Au retour, tout lui semble clair : “Nous nous sommes cassés les os, mais ce sont des personnes que je n’abandonnerai jamais “. A partir de ce moment-là, la future bienheureuse se consacre au service des personnes handicapées, des jeunes toxicomanes et des pauvres. En août 1979, la jeune fille se fiance avec Guido Rossi, membre comme elle de la communauté Jean XXIII. Tous les deux très croyants vivent une relation amoureuse tendre et chaste, à la lumière de la Parole de Dieu.
“Le monde a besoin de saints !”
Le 29 avril 1984, à Bellaria-Igea Marina, pas loin de Rimini, alors qu’elle se rend à une rencontre avec le pape Jean XXIII, Sandra est renversée par une voiture. Plongée dans le coma deux jours, elle meurt le 2 mai à l’âge de 22 ans. Durant sa courte vie, elle répétait souvent cette phrase qui résonne aujourd’hui de façon encore plus puissante : « Nous vivons une inflation de bons chrétiens, alors que le monde a besoin de saints ! »