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« Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création ». La finale de l’évangile selon saint Marc se réalise encore 2000 ans après dans une Birmanie en crise. Depuis le coup d’État militaire du 1er février, le pays connaît de violents affrontements entre l’armée et les opposants au renversement du gouvernent d’Aung San Suu Kyi. Dans ce contexte précaire, les chrétiens sont de plus en plus menacés. En danger certes mais pas découragés. C’est le cas de John NgwaZar Dee, un catéchiste de 72 ans, qui poursuit son travail de missionnaire débuté il y a 50 ans.
Il est le premier catéchiste issu de sa tribu dans le diocèse de Myitkyina, au nord de la Birmanie. Son désir de faire connaître et aimer le Christ l’amène quotidiennement auprès de communautés vivant dans des zones très reculées. John NgwaZar Dee lit pour eux l’Évangile et leur explique ce qu’est le salut de Dieu. Beaucoup en effet n’avaient jamais entendu parler de Jésus. Il a ainsi parcouru une dizaine de fois les deux semaines de marche nécessaires pour se rendre auprès des villageois. Une piste que le prêtre de la paroisse la plus proche n’avait pas lui-même la possibilité d’emprunter certaines années.
Un zèle missionnaire
Le témoignage de vie de John et son zèle missionnaire ont frappé les habitants du village et les communautés des alentours. Attirés par le message et la figure du Christ, beaucoup ont demandé le baptême.
Tandis que le pays traverse une période agitée, l’espérance du catéchiste reste intacte. « Dieu pourvoit et n’abandonne pas son peuple », a-t-il confié à l’agence Fides. La même confiance l’avait déjà porté durant sa formation. En effet, lorsqu’il a suivi une préparation de catéchiste auprès de la société missionnaire de saint Colomban à la fin des années 1960, il a dû mettre entre parenthèses ses activités professionnelles. Un engagement qui a diminué ses moyens de subsistance mais qu’il n’a jamais regretté.
Hier comme aujourd’hui John reste attaché au Seigneur : « Chaque fois que je suis en difficulté, je crois que Dieu est avec moi et je me tourne vers lui. Il est mon refuge ». Un attachement que les catholiques birmans chérissent particulièrement par ces temps troublés.
