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Spiritualité
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Une recette toute simple pour garder la sérénité de son âme

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Maja Topcagic/Stocksy United

Marzena Devoud - publié le 25/08/21 - mis à jour le 05/08/22

Fêté ce 26 août en France, Césaire d’Arles (470-542), moine et évêque d’une autorité naturelle et d’une influence remarquable pour son époque, reste un véritable guide de vie intérieure. Voici sa recette simple et vivante pour garder la sérénité et cultiver son âme.

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Mais qui est ce moine et évêque d’Arles, fêté par l’Église le 26 août, qu’on voit se dépenser sans compter pour ses fidèles ? Un véritable influenceur dont les homélies sont diffusées dans toute l’Europe ? Un infatigable prédicateur, lecteur passionné de la Bible et des Pères de l’Église qui fonde à Arles un monastère de moniales et écrit — une première dans l’histoire du monachisme — une règle dédiée spécialement pour des femmes ?

Né près de Chalon-sur-Saône vers 470, Césaire d’Arles se fait moine à l’abbaye de Lérins, à l’âge de 20 ans. Il devient évêque d’Arles en 503 tout en continuant à être moine. Dans ses sermons, il transmet avec un talent remarquable et beaucoup de personnalité les grands traits de la pensée de saint Augustin… si bien qu’à l’époque on confond très souvent l’œuvre du disciple avec celle du maître. Car la mission première de Césaire est celle de l’enseignement.

Ennemi de toute affectation, il parle avec simplicité et avec une vigoureuse netteté. Il ne se soucie ni d’originalité ni de style. Comme le décrit l’académicien Albert Grenier dans la Revue des deux mondes, « sans chercher la nouveauté, il se contente souvent de répéter ce qui a été bien dit par d’autres. Césaire d’Arles veut surtout être compris de tous et s’adresse particulièrement aux humbles : « Si je voulais, dit-il dans un de ses sermons, vous transmettre telle quelle la parole des Pères, la nourriture de l’esprit ne parviendrait qu’à quelques-uns et la masse resterait sur sa faim. Je supplie donc les gens cultivés de se contenter d’une parole rustique afin que tout le troupeau y trouve sa pâture ». C’est le cœur de sa mission :  parler simplement de l’essentiel — de la sérénité de l’âme au quotidien. Alors comment prendre soin de son âme ? Voici la recette simple de Césaire d’Arles donnée dans un de ses sermons :

1Arracher et planter

 « Le soin de notre âme, frères, très chers, est en tout point semblable à la culture de la terre. En effet, de même que dans une terre cultivée, on arrache d’un côté, on extirpe de l’autre jusqu’à la racine pour semer le bon grain, de même doit-on faire dans notre âme : arracher ce qui est mauvais et planter ce qui est bon ».

2Arranger avec zèle

« Il existe deux sortes de champs : l’un est le champ de Dieu, l’autre celui de l’homme. Tu as ton domaine, Dieu aussi a le sien ; ton domaine, c’est ta terre ; le domaine de Dieu, c’est ton âme. Est-ce que Dieu mérite de nous que nous négligions notre âme qu’il aime tant ? Si tu te réjouis en considérant ton domaine cultivé, pourquoi ne te lamentes-tu pas en considérant ton âme en friche ? Des champs de notre domaine, nous avons à vivre peu de jours en ce monde ; de la culture de notre âme nous aurons à vivre sans fin dans le ciel ; c’est donc là, c’est-à-dire à propos de notre âme, que nous devons toujours dépenser le plus de zèle. »

3Ordonner avec l’aide de Dieu

«  Dieu a daigné nous confier notre âme comme son domaine, si bien que nous devons mettre tout notre zèle à bien la cultiver ; travaillons donc de toutes nos forces avec l’aide de Dieu pour qu’au moment où Dieu voudra venir dans son champ, c’est-à-dire dans notre âme, il le trouve entièrement cultivé, entièrement arrangé, entièrement ordonné ; qu’il y trouve une moisson et non des ronces ; qu’il y trouve du vin et non du vinaigre ; du blé plutôt que de l’ivraie »

(Sermon 4, 4, trad. M.-J. Delage, Sources chrétiennes 175, Cerf, Paris, 1971, p. 325-329.)

Tags:
âmeRecetteReligieux
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