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Magdeleine Hutin, la digne héritière de Charles de Foucauld

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CIRIC

Magdeleine Hutin.

Raphaëlle Coquebert - publié le 18/10/21

Magdeleine Hutin, Petite Sœur Magdeleine de Jésus en religion, (1898-1989) est désormais vénérable. La nouvelle a dû réjouir le cœur du pape François. Car par son obstination à se tenir auprès des exclus et des plus petits, son œcuménisme et sa discrétion, elle incarne cette Église qu’il chérit : "pauvre parmi les pauvres".

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Deux hommes ont compté dans la vie de Magdeleine Hutin : son père, médecin militaire amoureux de l’Afrique du Nord, pour son dévouement à ses malades ; et Charles de Foucauld, qu’elle découvre en 1921, à 23 ans, par l’entremise de la biographie de l’académicien René Bazin (Charles de Foucauld, explorateur du Maroc, ermite au Sahara). Cette vie d’aventures et d’oblation dans des terres où personne ne va la remue au plus profond et fait germer en elle le désir d’imiter le futur saint.  

Qui est donc cette religieuse dont les vertus héroïques viennent d’être reconnues par la Congrégation pour la cause des saints ? Issue d’une famille lorraine de six enfants dont elle est la benjamine, Magdeleine Hutin, née en 1898, se frotte très tôt à la souffrance. Souffrance de perdre plusieurs membres de sa famille au cours de la première guerre mondiale (sa grand-mère, ses deux frères morts au front, sa sœur emportée par la grippe espagnole). Puis souffrance physique pendant dix longues années (de 18 à 28 ans), en raison d’une pleurésie ayant dégénéré en tuberculose qui la contraint à l’immobilisation.

Restée seule avec des parents broyés par le chagrin, elle se sent le devoir de subvenir à leurs besoins. Aussi accepte-t-elle un poste de directrice d’une école des Dames du Sacré-Cœur, chez lesquelles elle a suivi une partie de sa scolarité. Elle veut se donner à Dieu, mais attend patiemment son heure.

Sur les traces de Charles de Foucauld

C’est la maladie qui lui ouvre les portes de la vie religieuse : une arthrite qui exige un climat très sec. Les médecins évoquent le Sahara. Comment ne pas voir là un clin d’œil de la Providence ? En 1936, elle embarque pour l’Algérie avec sa mère et une amie. D’emblée, elle s’implique auprès des plus démunis et rencontre plusieurs prélats qui l’aident à discerner sa vocation. Elle cherche des lumières sur la tombe de Charles de Foucauld, pour parvenir au bon dosage action-prière.

Avant d’être religieuse, sois humaine et chrétienne, dans toute la force et la beauté du terme.

Elle a 41 ans quand elle fonde dans le Sahara Algérien en 1939 une nouvelle congrégation religieuse inspirée par la spiritualité de l’ermite de Tamanrasset, les Petites Sœurs de Jésus. Petite Sœur Magdeleine de Jésus est née. « Fais-toi toute à tous : Arabe au milieu des Arabes, nomade au milieu des nomades, ouvrière au milieu des ouvriers mais avant tout sois humaine au milieu des humains », déclare-t-elle. « Avant d’être religieuse, sois humaine et chrétienne, dans toute la force et la beauté du terme. »

Une nomade sensible à toutes les détresses

Commence alors pour cette femme d’âge déjà mûr une vie de pérégrinations aux quatre coins du monde : elle se rend et envoie ses sœurs dans les lieux les plus reculés ou exposés : chez les gitans ou les réfugiés palestiniens, au cœur des favelas de Rio ou des tribus amazoniennes, etc. Avec pour seule mission : « Être témoin de la tendresse de Jésus dans le monde. »

La progression de la communauté est fulgurante : 800 membres en 1959. Un succès qui va de pair avec nombre de difficultés pour recevoir l’approbation officielle de l’Eglise. Enfin en 1964, la congrégation de l’humble religieuse est reconnue « de droit pontifical ». Puis elle trouve un allié de poids en la personne du pape Jean Paul II en 1985. 

Magdeleine peut s’éteindre en paix, à Rome le 6 novembre 1989, à 91 ans. Elle laisse orphelines 1.300 Petites Sœurs en cinq continents. Elles sont tout autant aujourd’hui, présentes dans 64 pays à travers des fraternités de trois à cinq sœurs immergées dans des quartiers. 

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Magdeleine de Jésus, un témoignage vivant pour aujourd’hui –Testament spirituel, Editions Parole et silence, 2018, 18,72 euros.

Tags:
Charles de FoucauldSaintvénérable
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