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Dix bonnes raisons de partir en volontariat en France

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Volontariat Sacré-Coeur

Bérengère Dommaigné - publié le 18/11/21

Le Volontariat Sacré-Cœur s’adresse à des jeunes de 18 à 30 ans qui souhaitent vivre une expérience humaine et spirituelle profonde en se mettant au service des autres. Et les autres, ce sont aussi ceux qui sont à côté de chez soi ! Découvrez dix bonnes raisons de s’engager dans du volontariat catholique en France.

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En France ou à l’étranger, pour un mois ou pour un an, il y a mille façons de s’engager quand on est jeune, volontaire et que l’on souhaite se mettre au service des autres. C’est ce que propose le volontariat Sacré-Cœur qui permet aux volontaires de vivre en immersion dans des communautés et de redécouvrir la richesse d’une vie simple sans partir à l’autre bout du monde. Voici dix bonnes raisons de s’engager localement, c’est à dire en France, avec « Partir ici ».

1Prendre le temps

« Partir ici », c’est s’engager en France ou en Belgique, et avoir ainsi l’occasion de rencontrer des personnes que l’on n’aurait pas forcément croisées dans notre quotidien. Des jeunes dans une école de quartier sensible, d’anciens toxicomanes en voie de rémission… C’est aussi  prendre le temps de rendre service, d’être cette petite main, cette petite présence, qui est là au quotidien. Ce que raconte Melchior, volontaire en Bretagne dans une association qui accueille des hommes et des femmes aux parcours cabossés : « La succession de ces journées apparemment modestes, les discussions souvent anodines ou la simplicité d’activités sans éclats, sont une invitation à vivre dans le temps présent. Dans l’éternité de ces instants, on s’émancipe des fardeaux du passé, des blessures subies, du mal causé ou des attaches qui empêchent d’avancer. On ne se perd pas dans l’anticipation ou les inquiétudes d’un avenir non encore écrit. Il ne nous reste plus qu’à vivre, plus qu’à être. On découvre alors que ce n’est que lorsque l’on est pleinement à ce que l’on fait que l’on est, pleinement et indépendamment de ce que l’on fait. »

2Rencontrer son prochain

« Je n’ai sauvé personne mais j’ai laissé une empreinte d’amour sur chaque enfant que j’ai côtoyé, comme j’ai pu. Et eux me laissent des souvenirs indélébiles », témoigne ainsi Benjamin, un autre volontaire parti dans un centre d’accueil. S’engager localement c’est ainsi rencontrer son prochain, celui qui vit en bas de chez nous. Le rencontrer en profondeur, en partageant du temps avec lui, et permettre ainsi la rencontre, la naissance d’une amitié ou d’un partage. « Pendant mon volontariat, j’ai rencontré Aboubacar, un collègue éducateur à la maison d’enfants qui vient du Sénégal et qui voit la vie et son métier en 2 mots : “partager et recevoir”. C’est ça que je vis au quotidien, avec les enfants, les réfugiés, les collègues, l’équipe de direction et tous les gens rencontrés dans ce lieu centré autour de l’enfance et la protection des plus fragiles. »

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Benjamin accueille des enfants victimes de violences et intervient au pôle des mineurs non accompagnés.

3Trouver sa place

 « Bénévole, je ne pars pas pour changer le monde, ni pour me faire une place dans une association dont le projet me dépasse. Je pars recevoir la place que l’on me donnera et y servir. Pour cela, je peux me taire afin de me laisser infuser par la vocation, l’esprit et l’histoire de cette association », partage ainsi Melchior. « Cela m’a amené à réaliser que je n’étais pas appelé ici pour “faire” mais pour “être”. Ce changement de paradigme a été, pour moi, un dépouillement difficile à amorcer mais heureux à vivre. Il m’a fallu quitter ma logique de performance et d’efficacité pour y substituer celle de la disponibilité, celle de la simple présence, fraternelle, discrète et fidèle. J’ai été amené à croire que “me donner” ici c’était vivre chaque jour avec mes frères et laisser le Seigneur œuvrer au milieu de nous, chacun selon sa vocation propre. »

4Vivre l’évangile

En s’engageant comme volontaire auprès des plus pauvres, le volontaire se retrouve comme Jésus qui lavait les pieds de ses apôtres, il enfile un tablier et il se met au service. C’est aussi l’occasion de suivre le chemin du Christ, en cherchant à aimer et à prendre soin de celui qui est sur le côté, à l’exemple du Bon Samaritain. Benjamin complète, « personne n’est au-dessus des autres on essaye juste d’appliquer un peu l’Évangile : “Aimez-vous les uns les autres”, dans nos différences et nos différences de parcours de vie ! Et occupe toi du pauvre, du petit, du fragile, du  vulnérable. »

5Vivre la fraternité

Être en contact et en relation avec les autres, c’est entrer dans la fraternité prônée par le pape François dans Fratelli Tutti. « Il importe peu à l’amour que le frère blessé soit d’ici ou de là-bas : l’amour brise les chaînes et jette les ponts ». Comme le témoigne joliment Camille, qui vient de passer six mois dans une structure qui accueille et accompagne des jeunes migrants : « Sortie de cette journée, touchée et émue, je pris conscience que sans repères ni bonheurs personnels, seul, à vif, épuisé, démuni, il reste.. l’AUTRE. L’autre et les milles richesses et surprises de la rencontre désintéressée entre deux êtres humains. À ce moment, j’acquis une confiance indéfectible en l’avenir, la croyance en la merveille infinie inhérente de l’être humain et la certitude que je n’aurai plus jamais peur. »

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Camille vient de passer six mois dans une structure qui accueille et accompagne des jeunes migrants.

6Faire un cheminement personnel

Même s’il ne part pas loin de chez lui, le volontaire va sortir de sa zone de confort et se confronter à ses propres limites : limite à l’amour, limite dans sa capacité à communiquer, à se rendre disponible… Et c’est en réalisant sa petitesse, en devant humble, que l’on peut se découvrir et faire son propre cheminement. « Mes diplômes, mes compétences ou mes connaissances ne sont pas mobilisés dans le travail de chaque jour qui nécessite davantage d’esprit pratique et d’huile de coude – et c’est un euphémisme de dire que j’en manque ! J’ai compris qu’à cet égard, j’avais bien peu à apporter de concret à mes frères et qu’au contraire je recevais d’eux bien plus que je ne leur donnais », raconte ainsi Melchior.

7Découvrir d’autres cultures

En vivant en immersion totale, avec une vie communautaire, le volontaire découvre aussi d’autres parcours de vie, d’autres milieux et d’autres cultures. Il va pouvoir vivre un choc culturel au sein de son propre pays, réalisant que notre société est multiple. Camille raconte les difficultés rencontrées avec un jeune migrant qu’elle accompagne à son ambassade d’origine. « Je décidai néanmoins de faire visiter tout Paris à Bakary pour nous occuper. Au cours de nos balades et des non réponses de Bakary, je finis par trouver un sujet sur lequel l’animer : l’histoire de son pays. Alors qu’il partait sur un monologue, je n’osai plus le couper et me contentai d’écouter pleinement. Je ne pouvais plus l’arrêter, de l’histoire de son pays à la politique actuelle, puis à sa migration, et enfin, à sa douleur de vivre loin de ses parents. L’important pour moi était de le voir enfin se laisser rencontrer en sincérité ».

8Avoir une démarche écologique

À l’heure où les préoccupations écologiques mobilisent les jeunes générations, et où le dépaysement n’est plus attendu dans un pays lointain mais vers un retour à la terre et au local, vivre une mission « Partir ici », c’est aussi avoir une démarche responsable et écologique. Melchior est parti dans une ferme bretonne. « J’ai d’abord observé le lieu, le cœur de la Bretagne. Archétype du citadin, la vie à la campagne a été un premier dépaysement. J’y ai découvert la langue bretonne, le vrai beurre, la vie en extérieur, la météo bretonne (dont la bienveillance est trop méconnue), la simplicité, la solidarité, la richesse de l’identité culturelle ancrée dans la diversité des histoires locales. »

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Melchior, volontaire en Bretagne dans une association qui accueille des hommes et des femmes aux parcours cabossés.

9Prendre soin de son environnement

Dans une démarche d’écologie intégrale, le volontariat est ainsi l’occasion de prendre soin des hommes, des liens sociaux, et de l’environnement. Par exemple, Benjamin travaille à la maison des enfants, qui accueille les enfants victimes de violences et de manquements de leurs parents, ainsi qu’au pôle des mineurs non accompagnés, « où je suis au moins un jour par semaine pour partager des repas, des matchs de foot et un cours de Français avec Khayi un Malien », et il va aussi la ferme « j’aide la sœur à soigner les lapins, et Fatos le fermier Kosovar avec les moutons. Ici on mange bio et local, les trois cuistots peuvent compter sur les produits de la ferme pour les 400 repas à faire tous les jours. »

10Garder comme cap l’Espérance 

« L’espérance sait regarder au-delà du confort personnel qui nous enferme pour s’ouvrir à de grands idéaux », nous dit le pape François dans Fratelli Tutti. Et c’est Melchior qui conclut ainsi son expérience unique. « Sans aucun doute, j’avais voulu partir en bénévolat afin de me donner dans le service des Autres. Je ne m’attendais à ce que Dieu, par les Autres, me donne autant. La force des liens qui se sont tissés et éprouvés sont le plus beau témoignage de la famille qui s’est constituée. Je la quitterai avec peine, mais dans l’espérance et l’assurance de la retrouver. Et avec, en tête, cette petite prière chantée à la fin de nos repas : “Ah qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble, dans l’unité, la prière, par l’Esprit qui rassemble”. »

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Tags:
FranceMissionSolidarité
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