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Le sens de la fête

FÊTE DE NOEL

SeventyFour - Shutterstock

Jeanne Larghero - publié le 24/12/21

À la veille de Noël et du Nouvel An, où croyants et incroyants se souhaitent de "joyeuses fêtes", la philosophe Jeanne Larghero s’interroge : pourquoi faisons-nous la fête ? Parce que, tous, nous avons le sens du sacré.

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Pourquoi faisons-nous la fête ? Chanter, danser, boire et bien manger, s’offrir des cadeaux : dès que certaines dates reviennent, on réunit du monde et en avant la musique ! Noël bien sûr, mais pas seulement. Le 31 décembre est le prototype même de la fête à tout casser. Il réunit parfois en quelques heures embrassades euphoriques et voitures brûlées. Nous faisons la fête à date fixe : anniversaires de naissance, de mariage, de création d’une entreprise. Et nous fêtons aussi les événements marquants de nos vies : pendaison de crémaillère, départ en retraite, inauguration d’un bâtiment. Pourquoi toutes ces fêtes ? Et pourquoi cet attachement à la fête ? Et surtout pourquoi tous ces rites autour de la fête ? Parce que nos rites festifs racontent toujours une histoire. Et parce que cette histoire est… sacrée.

Des jours à part

Nos rites festifs racontent toujours le passage entre le monde d’avant et le monde d’après. Nous fêtons l’anniversaire de notre enfant, tous les ans à la même date pour dire et redire encore qu’avant lui, le monde n’était pas ce monde-ci, et pour rappeler d’où il vient. Nous mettons à part ce jour de notre vie de famille pour rejouer le jour originel où tout a démarré pour lui et où tout a changé pour nous. Le 31 décembre, qui connaît des figures analogues dans les cultures les plus anciennes, rejoue la fin d’une année et l’éclosion d’une année nouvelle. Il rejoue le chaos qui précède la création du monde. Il mime les combats des puissances surnaturelles que l’on retrouve dans les grandes mythologies, avant l’instauration de l’ordre du monde. La pendaison de crémaillère qui réunit amis et parents dans une nouvelle maison ? On commence une nouvelle histoire, dans un lieu qui devient notre foyer, un lieu à part. 

Notre monde qui ne se croit plus religieux, qui se pense a-religieux, est en réalité traversé du sentiment le plus profond de la condition humaine : le respect de ce qui est sacré. 

Or, que fait-on lorsqu’on met à part un moment spécial qui ne peut être mis sur​ le même plan que la routine quotidienne ? On dit que cette date est « sacrée ». De même que certains lieux sont mis à part, et considérés comme sacrés, certains moments de notre vie deviennent des moments sacrés. Ce ne sont plus des jours comme les autres. Ils nous replongent dans ce qui fait notre histoire, notre origine, et notre identité. Ils nous remettent en présence de ce qui explique notre existence et lui donne du sens. 

Le sens du sacré

Nous faisons donc la fête parce que nous avons le sens du sacré. Ainsi, notre monde qui ne se croit plus religieux, qui se pense a-religieux, est en réalité traversé du sentiment le plus profond de la condition humaine : le respect de ce qui est sacré. 

Le paradoxe est immense : même les fêtes les plus païennes, même celles qui finissent en beuveries expriment cette intuition de l’âme humaine. Nous ne sommes pas simplement les citoyens de ce monde, nous ne sommes pas seulement des maillons indistincts de notre espèce, chacun de nous est unique et mis à part. Voilà ce que notre âme devine, et voilà surtout ce que nous qui sommes chrétiens vivons à chaque fête chrétienne : ​il nous est donné de rendre à nouveau présent, par le rite, l’origine divine de tout être humain.

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