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Une année qui brûle de l’amour de Dieu

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Benoist de Sinety - publié le 02/01/22

Le vœu du père Benoist de Sinety, curé de la paroisse St-Eubert à Lille, est que notre Église fatiguée libère des cendres de ses lamentations la braise de l’amour de Dieu.

Ils sont beaux les sourires de ces jeunes gens qui s’affichent sur le mur devant lequel j’écris ces lignes, dans la demeure d’amis qui m’accueillent pour quelques jours de repos. Photographies de mariage, d’amitiés heureuses, d’amours partagés, promesses de vie et bonheur des fêtes vécues : autant de témoignages de cette beauté du monde quand s’y répand la vie. Une icône de Marie tenant son Enfant dans ses bras, joue contre joue, en scelle la promesse. Plus de masque, les mains et les corps se nouent les uns aux autres : nous ne sommes faits que pour l’alliance ! Que souhaiter, qu’espérer, en ce début d’une année neuve ?

L’Église est fatiguée

Au soir de son existence, l’ancien archevêque de Milan, le cardinal Martini donna un dernier entretien au quotidien italien, le Corriere della Sera. Le ton y était d’une vérité qui fit tousser plus d’un monseigneur : le vieux jésuite n’y allait pas de main morte, et sans langue de bois. Celui qui fut le pasteur du plus vaste diocèse d’Europe, dont bien des initiatives en termes d’évangélisation furent copiées et imitées tire d’abord un constat simple que l’on pourrait reprendre avec plus de gravité encore dix ans plus tard :

Que souhaiter alors à notre Église fatiguée en France et en Europe, sinon qu’elle cesse de se lamenter sur elle-même, rendant responsable de ses maux, dans le désordre, la sécularisation, les gouvernements, la presse, les lobbies divers et variés… Et qu’elle se reprenne en retrouvant ce qui fait sa raison d’être : l’annonce de l’Évangile.

Des hommes qui brûlent

Nous ne pouvons pas devenir des enfants pleurnichards qui ne cessent de désigner d’un doigt accusateur des ennemis en leur imputant la responsabilité de notre propre faiblesse. En Asie, en Afrique, en Amérique latine, des chrétiens sont persécutés, maltraités, et pourtant la Bonne Nouvelle se répand. Notre problème ne consiste pas tant à ce que nous ayons des ennemis : comment le disciple pourrait-il prétendre être au-dessus du Maître ? Il tient dans le fait que nous sommes paralysés par nos propres angoisses et que nous n’acceptions que très difficilement que l’Église soit catholique c’est-à-dire universelle, et donc qu’elle puisse trouver sa source ailleurs qu’en Europe. Sans doute aussi manquons-nous quelque peu de cette humilité si nécessaire à valider toute initiative missionnaire, dans ce refus indécrottable de remettre en cause le fonctionnement de nos institutions et de notre manière de paraître au monde, comme si c’était au monde de s’adapter à nous… 

Que les promesses de vie qui sourient devant nos objectifs, soient prémices de missions à venir

Beaucoup ont vu en ce long dialogue de Carlo-Maria Martini avec le journaliste, un texte qui nourrit la réflexion d’un autre cardinal, argentin celui-là, qui deviendrait quelques mois plus tard le pape François. Il se poursuivait ainsi :

Je sais qu’il n’est pas facile de tout laisser derrière soi. Mais au moins pouvons-nous essayer de chercher des hommes qui soient libres et plus proches d’autrui, comme Mgr Romero et les martyrs jésuites du Salvador. Où sont chez nous les héros dont nous inspirer ? […] Comment peut-on libérer la braise des cendres qui la recouvrent, de manière à raviver la flamme de l’amour […] ? Nous avons besoin de la confrontation avec des hommes qui brûlent, pour que l’esprit puisse se répandre partout.

(Cardinal Martini, « L’ultima intervista », Corriere della Sera, 1/9/2012).

Se laisser embraser

Oui, ce que nous pouvons espérer pour l’année à venir (et celles qui suivront !), c’est que l’Esprit puisse donner à des hommes et des femmes ce désir de brûler intensément de l’amour de Dieu. Prier aussi pour que nous sachions les reconnaître et acceptions de nous laisser embraser à notre tour. Afin que les cendres dont nous nous recouvrons si largement en pleurant sur la méchanceté du monde à notre égard, n’étouffent pas pour de bon ces braises qui ne demandent qu’à propager leur chaleur et leur flamme. Et que les promesses de vie qui sourient devant nos objectifs, soient prémices de missions à venir ! Alors 2022 sera une année sainte pour l’Europe aussi.

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Tags:
EspéranceÉvangélisation
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