1Le pitch
Meditatio est la première application de méditation chrétienne francophone. “On observe depuis quelques années une explosion des applications de méditation profane du type Petit Bambou, lancée en 2015”, explique à Aleteia Thomas Delenda co-fondateur de l’application avec sa femme, Jeanne. AppInventiv, société mondiale de développement d’applications, estime ainsi que plus de 2.500 applications mobiles de méditation ont été lancées depuis 2015. Et les confinements successifs ont donné un réel coup d’accélérateur à ces applications et à la pratique de la méditation. Une récente étude révèle qu’un Français sur quatre a pratiqué ou pratique en ce moment la méditation. Les confinements ont accéléré le phénomène : 37% des pratiquants de la méditation déclarent avoir commencé cette activité au début du premier confinement. Mais jusqu’à présent, pas l’ombre d’une application de méditation… chrétienne. Jusqu’à Meditatio.
Une fois téléchargée, plusieurs parcours sont proposés avec des méditations guidées. Parcours sur l’espérance, relecture du soir, rencontrer Jésus dans l’Évangile, trouver la paix, développer la gratitude, bien dormir, méditer dans les transports, lutter contre l’anxiété et le stress… Il y en a pour tous les goûts ! Des parcours dédiés sont également proposés autour de la grossesse et la parentalité etc. Meditatio fonctionne par ailleurs sur un modèle freemium, c’est-à-dire que certains programmes sont accessibles gratuitement mais pour les autres il est nécessaire de s’abonner. “Le montant de l’abonnement est libre avec un minimum de 49 centimes par semaine”, reprend Thomas Delenda.
2Le calendrier
C’est en découvrant le lancement en 2019 de l’application de méditation chrétienne américaine Hallow que Thomas et Jeanne Delenda réalisent qu’une telle offre est inexistante en France. L’idée vient à l’été 2020 et une version alpha est proposée dès octobre 2020. Après un an de test et d’amélioration auprès d’une communauté de bêta testeurs, ils lancent officiellement Meditatio en octobre 2021. Et le succès est pour le moment au rendez-vous : trois mois après, l’application a déjà été téléchargées près de 60.000 fois. “On espère être à au moins 250.000 téléchargements avant la fin de l’année”, détaille Thomas Delenda. Les fondateurs de Meditatio envisagent également à moyen terme de traduire l’application dans d’autres langues, en anglais d’abord et en espagnol ensuite. Au niveau des programmes aussi, l’application devrait s’enrichir. Petite nouveauté de janvier 2021, par exemple, il existe désormais un programme pour les enfants de 4 ans et un autre pour les enfants de 8 ans
3Les acteurs
L’application est disponible sur l’Appe store (Apple) et le Play store (Android). Côté création de contenu, c’est Jeanne Dalenda qui s’occupe de coordonner l’ensemble. “C’est un projet de couple mais Jeanne le pilote”, reprend Thomas. “Elle rédige les méditations, enregistre les voix et s’occupe d’aller chercher des experts en fonction des thématiques abordées”. Par exemple, le père Lionel Dalle anime le parcours sur la gratitude. Au total c’est une dizaine de personnes qui travaille sur l’application. Côté utilisateurs, l’application s’adresse à tous. Aux pratiquants, bien sûr, mais aussi aux personnes peu ou pas pratiquantes qui souhaitent “s’offrir une bulle” dans leur quotidien, “pour prendre du recul, se recentrer”, à celles et ceux qui ne savent pas vraiment comment prier mais qui aimeraient nourrir leur relation à Dieu etc.
4Notre avis
Alors que des milliers de Français ont éprouvé lors des précédents confinements la nécessité de nourrir sa vie intérieure et de trouver un équilibre de vie, l’application Meditatio semble arriver à point nommé. Outre le côté méditation que l’on retrouve déjà dans des dizaines d’autres applications, elle permet tout particulièrement de faire connaître la richesse de la tradition chrétienne sur ce sujet de la méditation, tout particulièrement les chrétiens qui ne fréquentent pas forcément assidûment les églises. Le prix de l’abonnement laissé volontairement libre avec un minimum de 49 centimes par semaine, est particulièrement attractif pour démocratiser cette pratique.