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Elle prie saint Joseph pour trouver un mari, elle entre finalement au couvent

SIOSTRA ELŻBIETA WALIGÓRA

fot. archiwum prywatne

Anna Gebalska-Berekets - publié le 06/02/22

Une jeune femme polonaise a prié avec ferveur saint Joseph en lui demandant une chose : trouver un bon mari et fonder une famille avec une ribambelle d'enfants. Il l'a écoutée, mais d'une manière quelque peu surprenante.

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Elżbieta Waligóra travaille dans un restaurant pour les sans-abri depuis cinq ans. Elle se rend compte chaque jour que la bienveillance, l’amour et l’intérêt sont aussi importants que la soupe qu’elle leur prépare. Leur montrer avec du cœur qu’ils sont importants aux yeux de Dieu, voilà sa vocation, même si ce n’est pas celle qu’elle imaginait au départ… Rencontre.

Anna Gębalska-Berekets : le prince charmant n’est pas venu bien que vous ayez fidèlement récité la neuvaine à saint Joseph pendant trois ans !
Elżbieta Waligóra : J’ai prié saint Joseph pour avoir un bon conjoint. Des amies qui demandaient de bons maris comme moi, ont été entendues. Aujourd’hui, elles sont toutes mariées. C’est ma sœur Joanna qui m’avait donnée l’idée de dire cette neuvaine. Elle me répétait que saint Joseph est un intercesseur efficace dans ce domaine. Mais voilà, malgré mes prières, personne n’est apparu à l’horizon. Aucun prince n’est venu. Pas en voiture, et encore moins à cheval (rires). Je commençais même à être un peu impatiente, car je ne me pouvais m’imaginer autrement qu’en épouse et en mère.

Pourtant, vous avez été entendue… mais d’une manière plutôt surprenante !
Alors que je priais si ardemment pour rencontrer mon futur mari, je suis allée participer à des journées de retraite spirituelle chez les sœurs élisabéthaines, l’Ordre qui se situe dans la rue Saint-Joseph à Wrocław (ouest-sud de la Pologne). Au bout de trois jours, au moment où je quittais le couvent pour rentrer chez moi, je savais déjà que j’y reviendrais. En effet, saint Joseph avait des plans pour ma vie. Et à travers tout ce temps d’attente et de prière, il me préparait à devenir une religieuse. Jusqu’au jour où j’ai entendu une voix intérieure qui m’a dit : « Tu vas soigner les cœurs des gens ».

SIOSTRA ELŻBIETA WALIGÓRA
Elzbieta avant de trouver sa vocation religieuse.

Quels sentiments avez-vous alors éprouvé ?
Déjà au couvent, pendant cette retraite, j’avais connu des moments où cette question se posait : qu’est-ce que constituer une famille et avoir des enfants signifie vraiment pour moi ? Aujourd’hui, j’ai trouvé des réponses inattendues qui me comblent. Certes, je suis une femme, j’ai des sentiments et des émotions comme toutes les femmes. Bien sûr, il y a des moments difficiles comme des moments heureux. Mais je sais ce qui m’a conduit à devenir religieuse et qui continue de me conduire. C’est le plan de Dieu, pas le mien.

Ne vous êtes-vous pas parfois révoltée contre ce plan de Dieu ?
Non. Parce que j’ai toute de suite compris que saint Joseph avait répondu à ma demande en me trouvant l’Époux divin. J’ai accepté, je lui ai tendu la main ! On sait que Joseph était un homme chaleureux, travailleur, juste et responsable. Il a su gérer les moments difficiles avec Dieu qui était  premier dans sa vie. Cela a été la même chose pour moi. C’est pourquoi je n’ai pas connu la colère. Au contraire, je suis reconnaissante à saint Joseph de m’avoir aidée à découvrir ma vocation. Encore aujourd’hui, je sais que je peux toujours compter sur lui.

SIOSTRA ELŻBIETA WALIGÓRA
Soeur Elzbieta travaillant dans le restaurant pour les sans-abri co-crée par elle.

Saint Joseph est-il un intercesseur efficace ?
Absolument ! Je ne me souviens même plus du nombre d’intentions que je lui ai confiées ! Mais il y en a bien une qui était très particulière. Nous avions besoin d’argent pour le chauffage de notre salle commune au couvent. Une des sœurs m’a dit : « Va, parle à Joseph ». Dans la chapelle, je me suis tenue devant sa statue en lui expliquant que j’allais devoir partir voir son épouse, la Vierge Marie, au sanctuaire de Jasna Góra. Cela voulait dire que je n’avais pas beaucoup de temps pour lui parler. Je lui ai donc tout de suite dit que j’avais besoin de tant d’argent pour le bois de chauffage et que je devais trouver une solution. Il s’est avéré que dans la soirée même, un Allemand est venu au monastère. Il a laissé dans une enveloppe une somme d’argent : c’était exactement celle qui nous manquait.

Je sais que vous lui confiez des intentions diverses et qu’il vous répond toujours…
Je dois le reconnaître : je tourmente saint Joseph avec des demandes constantes ! Des personnes me transmettent leurs demandes. Je les écris sur des petites fiches que je dépose sous ses pieds.

Depuis cinq ans, vous travaillez à la co-création d’un restaurant pour les sans-abri dans un des quartiers de la ville.
Oui, je travaille avec des bénévoles qui m’aident dans mon travail au quotidien. Je vois combien il est important de montrer de l’amour et de l’intérêt à toutes ces personnes sans domicile fixe. Une assiette de soupe n’est pas aussi importante que les réchauffer avec amour, leur montrer son cœur. Malgré les difficultés de leur vie, ils sont quelqu’un d’important aux yeux de Dieu. C’est ce que nous essayons de leur montrer. Et ces personnes nous rendent à leur tour la pareille par leur gratitude, par un bon mot. Souvent, dans ces moments-là, je pense à Mère Teresa. Je l’aime beaucoup !

Pourquoi ?
Elle ne regardait pas si quelqu’un était sale ou s’il sentait mauvais. Elle prêtait attention au fait que Dieu vit dans chaque personne. La crise des sans-abri est parfois causée par les drames de la vie. Il existe des situations où les gens s’enfuient dans l’alcool ou d’autres drogues. Ils perdent leur estime de soi et sont incapables de se relever.

« Ils ne changent pas seulement eux-mêmes mais ils me changent de l’intérieur ». C’est comme ça que vous parlezdes sans-abri dont vous prenez soin. Quelle histoire vous a touché le plus récemment ?
J’ai été une fois émue par les mots d’un sans-abri. Il est venu me voir et il m’a dit : « Ma chère sœur, j’ai perdu ma famille, ma maison, mon travail. Mes parents sont morts, mes frères et sœurs sont morts. Je n’ai personne dans le monde. Je bois pour oublier combien la vie fait mal ». Ce jour-là, il était sobre. Après, il n’est plus jamais revenu. Je savais qu’il priait Dieu à cette époque pour qu’Il l’aide à rebondir. C’est ce qui est arrivé. Il s’est repris, il a trouvé un travail et il a arrêté de boire. Son histoire m’a donné de l’espoir, elle m’émeut et me donne envie de servir encore plus les gens, de les aider et de les aimer davantage.

Quels sont vos conseils pour apprendre une telle confiance en Dieu dans la vie quotidienne, pour cheminer vers la sainteté ?
Il faut tout donner à Dieu, demander l’intercession à Marie et prier le rosaire. Une prière qui fait des miracles !

Tags:
ReligieuxSaint JosephVocation
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