La légalisation ou non de l’euthanasie sera-t-elle l’enjeu sociétal du prochain quinquennat comme l’ouverture de la PMA à toutes les femmes a été celle du quinquennat d’Emmanuel Macron ? C’est en tout cas l’un des débats sociétaux qui s’annoncent dans la campagne présidentielle. Le candidat écologiste Yannick Jadot a d’ores et déjà annoncé qu’il souhaitait “légaliser le suicide assisté”. Gagnante de la Primaire populaire, Christiane Taubira est aussi revenu sur ce sujet dans un entretien au Parisien. À la question d’un lecteur de savoir quelle sera sa grande réforme de société elle a répondu : “C’est le droit de mourir dans la dignité”. “Il faut qu’on crée les conditions pour l’assistance médicale active à la fin de vie. C’est une loi indispensable et urgente. […] Ce sera ma prochaine bataille.”
De l’autre côté du spectre politique, Éric Zemmour, interpellé par le président de l’association “Mourir dans la Dignité”, lui a répondu début février par courrier en rappelant que “la dignité de l’Homme est au fondement même de notre civilisation occidentale, liée de façon intime à la protection de la Vie”. Mais il mentionne également que “le rôle d’un médecin est au service de la vie, de son accueil, de sa défense, et de sa préservation tout au long de son exercice professionnel” avant de lancer : “Il n’a que le droit de Vie”. Il en va de même, selon lui, pour les politiques. “En tant que responsable dans la Cité, nous n’avons pas le droit de tuer, nous ne pouvons pas donner de signal ou de permis en ce sens, mais avons le devoir d’accompagner.”