Les religieuses catholiques sont souvent les héroïnes de tragédies bien réelles qui se déroulent sous nos yeux et dont trop peu de gens ont conscience
Je parlais récemment de la traite des êtres humains avec un ami bien informé et grand voyageur. Je lui évoquais mon action avec l’ONG Arise, au contact de jeunes femmes (et parfois d’hommes) contraints à l’esclavage sexuel, un trafic aux chiffres colossaux tant en termes de personnes touchées que de profit dégagé. « Je pensais que ce n’était que dans les films », m’a rétorqué mon ami, faisant référence au terrifiant Taken dans lequel Liam Neeson incarne un ancien agent de la CIA, père d’une jeune femme qui se fait enlever à Paris par un réseau mafieux spécialisé dans la traite des femmes.
La fin de la prostitution et de l’esclavage ne surviendra que lorsque les gens ordinaires prendront la mesure de ce qui se passe, souvent tout près de chez eux.
Malheureusement, le trafic des êtres humains n’est pas seulement l’objet de grands films d’action. C’est un phénomène ô combien réel et répandu dans le monde entier. Mon ami n’était pas vraiment au fait de cette terrible réalité, ce qui ne me surprend pas même si c’est assez malheureux. Car la fin de la prostitution et de l’esclavage ne surviendra que lorsque les gens ordinaires prendront la mesure de ce qui se passe, souvent tout près de chez eux. Peu de personnes ont conscience de l’étendue de l’esclavage moderne, et moins encore connaissent l’implication des religieuses catholiques – plus que tout autre groupe – dans la lutte contre ce phénomène. Comme c’est souvent le cas des religieuses, elles sont ici en première ligne.