Faire preuve de respect et d’écoute envers son prochain ne signifie pas adhérer à ses convictions. La preuve avec ceux qui sont volontiers qualifiés de complotistes...
Ces derniers temps, il arrive vite d’accuser un proche d’être un théoricien du complot ou tout du moins de l’entendre partager ce qui ressemble à une théorie du complot. Alors que la tendance consiste à dénoncer voire mépriser ceux qui ont des croyances complotistes, ou toutes croyances avec lesquelles nous ne sommes pas d’accord, cette attitude non seulement favorise la division, mais abîme les relations interpersonnelles.
Le dictionnaire définit la théorie du complot comme « la croyance qu’une organisation secrète mais influente est responsable d’une circonstance ou d’un événement ». Bien que cela semble être la définition de base, certains l’élargissent pour souligner la notion de secret, selon lequel il y aurait un petit groupe d’élites complotant le mal et tenant les informations secrètes. Nous avons tendance à penser que les théories du complot sont plus répandues aujourd’hui que par le passé, mais ce n’est pas le cas. Les théories du complot ont toujours prospéré en temps de crise, de catastrophe naturelle et de bouleversements sociaux. Lorsque l’anxiété, l’incertitude et les difficultés sont généralisées, les théories du complot sont un moyen pour les hommes d’essayer de donner un sens au monde.