Le projet d’agrandissement du parc national des murs de Jérusalem qui doit inclure une large partie du Mont des Oliviers n’avancera pas "sans dialogue et échange avec toutes les parties prenantes", a indiqué ce lundi 21 février l’Autorité israélienne pour la Nature et les Parcs. Une annonce qui n’enlève pas l’inquiétude des Églises chrétiennes.
Haut lieu de pèlerinage des chrétiens, le Mont des Oliviers, qui appartient aux Églises chrétiennes, pourrait-il être prochainement nationalisé ? L’Autorité israélienne pour la Nature et les Parcs (INPA) avait fait part de sa volonté d’agrandir le parc national des murs de Jérusalem en incluant une large part du Mont des Oliviers. Un projet qui a suscité la colère et l’inquiétude des principales autorités chrétiennes à Jérusalem. « Il s’agit d’une mesure brutale qui constitue une attaque directe et préméditée contre les chrétiens de Terre Sainte, contre les Eglises et leurs vieux droits internationalement garantis dans la Ville Sainte », ont réagi le patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem, Théophilos III, le frère Francesco Patton, custode de Terre sainte et le patriarche arménien de Jérusalem, Nourhan Manougian, dans un courrier adressé le 18 février à la ministre israélienne de la protection de l’environnement, Tamar Zandberg.
L’Autorité israélienne de la nature et des parcs a finalement fait savoir ce lundi 21 février qu’elle allait temporiser sur ce plan controversé d’élargissement du parc national sur des terres propriétés de l’église à Jérusalem-Est. « L’INPA n’a pas pour l’instant l’intention de faire avancer ce projet dans les conseils de planification et le projet ne sera pas discuté sans dialogue et échange avec toutes les parties prenantes appropriées, y compris les organismes religieux locaux, concernant la meilleure voie à suivre pour préserver ce site unique », a annoncé l’organisme dans un communiqué.