L’objet de la foi est la vérité première, selon qu’elle échappe à notre vision. La foi, vertu théologale, nous reliant directement à Dieu, est un habitus de l’esprit par lequel la vie éternelle commence en nous et qui fait adhérer l’intelligence à ce qu’on ne voit pas. La foi n’est donc pas l’évidence ! Elle appartient à l’intelligence en tant que celle-ci est commandée par la volonté et que c’est par la volonté que l’intelligence adhère aux vérités à croire.
La charité est la forme de la foi parce qu’elle donne forme à l’acte de foi. En effet, le but de la foi se situe dans les vérités éternelles et temporelles, mais on y accède par l’élan du cœur qui permet d’aimer pour croire, puis ensuite croire pour continuer à aimer, comme cela se vit dans l’amour conjugal.
La peur, le contraire de la foi
Le contraire de la foi peut être l’ignorance ou l’idolâtrie, mais plus souvent la peur. Quant à son lien avec l’espérance, l’espérance est à l’origine de la foi et la foi fortifie ensuite l’espérance. L’obéissance à Dieu conduit à croire en Lui et la foi encline à lui obéir. La volonté est nécessaire pour croire et croire aide à vouloir le bien de Dieu.
Sa place par rapport à la raison a longtemps été débattue. Deuxième aile de la connaissance avec la raison, la foi est supérieure aux vertus intellectuelles humaines : la sagesse pour les vérités divines, la science pour les vérités humaines, l’intelligence pour les vérités contingentes.
Enfin, la foi ne se vit pas de façon individuelle. Une seule foi, dit saint Paul, mais plusieurs croyants. Elle se reçoit et se vit en Église, spécialement dans la récitation du Credo. Elle doit grandir (“hommes de peu de foi” dit Jésus) pour mieux aimer.
La foi naît chez Adam après son péché, avec sa liberté. Chez les anges ou les démons, la foi est réelle mais forcée !
Résolution : Sur quelque chose que je ne vois pas ou ne comprends pas dans ma vie, je fais un acte de foi ou une démarche.